dimanche 22 octobre 2006

Neverope

Les vallées à l’horizon infini semblaient appeler la tristesse à se taire…

Le coton prairial murmurait l’invitation au bonheur tant espéré,

Les bleus lactés d’ors promettaient tant de vie à ces souffles au large échoués…


A la vérité, ils n’appelaient qu’à s’y camoufler, à y trouver un repère…

La blancheur des nues, le bleu des étoiles, le pamplemousse astral

Tout n’était que camouflage, artifice, splendide carnaval d’un fumiste étal…


Subrepticement, la douceur s’en est allée racoler lâchement la malveillance,

Furtivement, sourires candides ont mué en rictus au goût amer de nonchalance…

Les silences assourdissants ont empli les lieux vides de nos vies désunies,

Les plaintes muettes ont pris le masque d’une oisive apparence d’accalmie…


Ne pas dire, ne pas montrer, ne pas lâcher…

Ne pas faillir, ne pas faiblir, ne pas gâcher…

Ne pas tomber, ne pas trébucher, ne pas fauter…


Rester fier, fidèle, debout, fort, immuable,

Rester digne, noble, indépendant, majestueux,

Être irréprochable, seigneur et altesse…


Ne pas décevoir… Personne… Jamais…

Ne pas amener les regards sur soi… Jamais…

Ne pas vivre... Juste survivre... Jamais