samedi 31 mars 2007

Kamini







Un peu de zik... pour changer... ça adoucit... heu... je sais plus quoi... :/
Bon la prochaine fois, promis je vous mettrai autre chose que du rap... je parlerai de Wim Mertens tiens pour changer...
Mais là c'est de Kamini dont il est question...
Petit rappeur qui monte qui monte, il vient d'un bled tout paumé (Marly gaumont - faut le vouloir quand même) et a décidé de lui rendre hommage... ça donne un 1er titre du même nom très sympa, dont le "beat" est bon... il faut lui reconnaitre pas mal de qualités à Kamini... il joue hors jeu, aborde des sujets importants avec un humour corrosif et en plus il fait de la bonne zik... et pis, franchement, il a pas une super tronche ce type? honnêtement... j'adoreeeeee trop sa bouille... et des clips faits avec 2 kopek 3 cents... donc ça l'fait quoi...
Aller je vous laisse découvrir...

Marly Gaumont
J'suis blanc
Aller kéké (boy... mouarf private clin d'oeil) !!!!
PS: lookez bien le 2ème clip, quand il se lève, la tête qu'il a... bah c'est moi le matin... oui oui... j'ai joué la doublure dans le clip...

vendredi 30 mars 2007

D’après vous…

Quelle est la 1ère cause de mortalité des femmes en France ? donnez (pour vous) 3 réponses possibles et voyez si vous étiez proche de la réalité…

La 1ère cause de mortalité chez les femmes en France est la violence conjugale… Perso j’ai été à chier sur la réponse, j’ai pensé au cancer du sein, de l‘utérus, j’ai même pensé à l’accouchement… mais pas aux violences… ça m’a mis trop mal… être si loin d’une telle réalité, refuser à ce point un drame sociétaire dont j’ai conscience, purée quelle baffe de cowboy je me suis mis là !!!!

Alors, pour me « dédouaner » un chouia, bah je fais un post… peut-être les dieux de l’internet et de la communication me pardonneront ils mon manquement grave…

Physique, psychologique, verbale, émotionnelle, sexuelle, économique … la violence se manifeste sous des aspects très variés.

· Ainsi, une femme peut être atteinte dans son intégrité physique : gifles, coups de poings, coups de pieds, sévices, strangulations. Son conjoint peut avoir recours à tout objet lors de l'agression : brûlures par cigarette, coups portés au moyen d'une ceinture, utilisation ou menace d'une arme telle que couteau, fusil, outils, etc.

· Mais la violence conjugale peut également consister à dénigrer, humilier, dégrader la femme dans sa valeur en tant qu'individu ou se manifester par des attaques verbales, des scènes de jalousie, des menaces, un contrôle de ses activités, des tentatives pour l'isoler de ses proches et de ses amis pouvant aller jusqu'à la séquestration.

· Il peut arriver que la femme ait à subir des relations sexuelles sans consentement et/ou sous la contrainte, éventuellement accompagnées de brutalités physiques, d'insultes, de scénarios pornographiques humiliants, voire de viols collectifs.

· Enfin, peut s'exercer une violence de nature économique, entraînant pour la femme une privation de moyens ou de biens essentiels, un contrôle ou une spoliation, parfois même lorsque la femme a une activité rémunérée.

Dans le texte ci-dessus seule la femme est donnée en exemple, car elle représente la majorité des victimes de violences conjugales, mais je trouve tout aussi criminel un homme victime et bien plus encore les enfants...

L'impact économique des violences dans le couple n'avait jamais été mesuré. Pour la première fois, deux chercheurs du Centre de recherches économiques, sociologiques et de gestion (CRESGE) viennent de remettre une estimation financière au ministère de la Cohésion sociale et de la Parité : les violences conjugales coûtent chaque année environ un milliard d'euros à l'État.
Pour en arriver à ce résultat, les auteurs de l'étude ont évalué à plus de 380 millions d'euros les coûts médicaux - hospitalisations pour fractures, problèmes pendant la grossesse ou consommation de psychotropes. Ils ont ajouté à ces frais le prix du traitement policier et judiciaire des affaires (232 millions) et celui de la prise en charge des victimes par l'État. Le « coût humain » des violences conjugales - décès évitables, handicaps à la naissance - a enfin été estimé à 305 millions d'euros environ. «Il ne s'agit que d'une estimation à minima », précisent les économistes, qui n'ont pas mesuré le coût des violences psychologiques. Une évaluation plus précise, attendue l'an prochain, permettra, selon le ministère, de « mieux allouer les crédits destinés à la prévention ». En 2006, une femme est tombée tous les trois jours sous les coups de son compagnon, a par ailleurs annoncé Catherine Vautrin, ministre délégué à la Cohésion sociale et à la Parité. Au total, 113 meurtres (94 femmes et 19 hommes) ont été commis dans l'intimité conjugale, selon les données recueillies par les services de police et de gendarmerie au cours des neuf premiers mois de l'année. Dix enfants tués en 2006
Ce résultat demeure moins élevé que les chiffres fournis par l'Observatoire national de la délinquance, qui a conclu, au terme d'un calcul méthodologique différent, à une mort tous les deux jours en 2006. L'étude livrée hier révèle que trois morts, parmi les 113, ont été recensées dans des couples homosexuels. Mais aussi que la violence conjugale fait d'autres victimes dans le cercle familial : dix enfants ont été tués en 2006 et 26 adultes se sont suicidés après avoir commis leur meurtre. Dans 47 cas, le couple était séparé ou en voie de rupture.
« C'est un fléau qui touche tous les milieux », a aussi noté le ministre hier, avant d'annoncer de nouvelles mesures pour 2007 : numéro d'appel unique et accès au logement social facilité pour les victimes de violences, renforcement de la lutte contre la récidive pour les auteurs.
Dix courts-métrages, réalisés par Zabou Breitman, Emmanuelle Millet, Coline Serreau ou Patrice Leconte, seront diffusés sur les chaînes de télévision et au cinéma à partir du 25 novembre, date de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes.
Catherine Vautrin espère surtout, a-t-elle expliqué hier, faire des violences conjugales la « grande cause nationale » de 2008.

Source Le Figaro du 22-11-2006

Vidéo d'1 min là

jeudi 29 mars 2007

Diam's vs Fatal Bazouka

Micheal Youn a encore fait des siennes... et là c'est du béton!!!
La réponse est enfin arrivée ! Diam's et Vitaa ont d'abord expliqué leur version des faits dans "Confessions nocturnes"... et la réponse arrive avec "Mauvaise Foi nocturne". Vitoo (aka Obispo), remplace Vitaa, Fatal (aka M. Youn) remplace Diam's, l'histoire est à "quelques" détails près la même...
Le Clip de Diam's/Vitaa
Les paroles

- Ouais c’est qui là ?
- Mel c’est Vi’, ouvre moi !
- Ca va Vi’ ? T’as l'air bizarre ! Qu’est-ce qui y a ?
- Non ça va pas non !
- Bah dit moi qu’est-ce qui ya !

VITAA :
Mel assieds-toi faut que j’te parle, j’ai passé ma journée dans le noir
Mel je le sens, je le sais, je le suis, il se fou de moi

DIAM'S :
Mais Vi’ arrête ! Tu sais ton mec t’aimes, ton mec m’a dit «Tu sais Mélanie, Vi’ c’est une reine et je pourrais crever pour elle»
Faut pas que tu paniques, j’te jure ton mec assure, ton mec assume, Vi’ ouais
Ton mec est pur, il te trompe pas, j’en suis sûre

VITAA :
Non mais tu n’sais pas toi, ça fait deux mois que j’sens son odeur (quoi ?)
Qu’elle laisse des messages tout les quarts d’heure (mais non !)
J’ai infiltré son répondeur (mais non !)
Mon mec se tape une autre femme ouais !!

DIAM'S :
Et tu sais quoi d’elle, t’en as la preuve formelle ?

VITAA :
Elle s’appelle Andy, fille de la nuit, elle a un mec qui vit sur St-Denis
J’ai pas fini : je les ai vu ensemble mardi
Et je suis sur que là tout de suite il est avec elle
J’ai même l’adresse de l’hôtel

DIAM'S :
J’étais à côté de la plaque, je croyais que ton mec était intact moi
Pas de trucs bizarres, pas de plans drague, pas de pétasses
Je croyais que ton mec était à part, qu’il parlait mariage et appart’
Prends ton sac, l’adresse de leur rencard et viens on va les voir viens !!

VITAA :
Je n’crois pas, je n’peux pas (calme toi vi’ ca va aller)
Tu sais j’ai peur moi (vas-y gare toi là)
Je n’sais pas si j’assume de le voir avec elle ...

DIAM'S :
Ok reste discrète, donne moi le cric, la bombe lacrymogène
Vite, donne moi une clé, donne moi sa plaque
Que je la raye sa BM, que je la crève sa BM
Que je la saigne comme il te blesse sa BM
Si tu savais comme j’ai la haine là !

VITAA :
Je n’crois pas, je n’peux pas,
Tu sais j’ai peur moi (vi viens sort de la voiture viens !)
Je ne sais pas si j’assume de le voir avec elle … (mais si viens)
Tu crois quoi ? que j’veux pas ? (j'ai d’mandé c’est la chambre 203, mais si on va monter viens !)
J’y arriverais pas (ok c’est au 2ème étage)
Je ne sais pas si j’assume de le voir avec elle ...

- Vas-y tape !
- Ouais 2 secondes j’arrive !

VITAA :
Mais qu’est-ce que tu fous là ?
J’te croyais chez ton père mais tu te fous de moi !
J’ai toujours été droite et j’vivais pour toi
J’avais confiance en toi j’pouvais crever pour toi
Et toi t’oses baiser cette chienne !

-Mais calme toi chérie calme toi
-Mais qu’est-ce qui se passe là ? qu’est-ce qui se passe bébé ? mais qui c’est elle ?

DIAM'S :
Mais fermes ta gueule toi !
Et si tu veux parler s’teplait rhabille toi
Franchement t’as pas d’honneur t'as pas honte de toi ?
Prends ton string et casse toi !!
Les filles comme toi ne méritent pas plus qu’un p’tit bout de trottoir
(mais mélanie arrète)
..Mais fermes ta gueule toi aussi ! Regarde toi t’es en calçif putain !
Tu fais le misquine mais tu viens de briser mon amie oh !
T’es pas un homme t’es qu’une victime
T’as un problème avec ton slip ou quoi ?
Putain vas-y Vitaa, on se casse d’ici viens !

VITAA :
Je n’crois pas, je n’peux pas (arrête de pleurer steplait)
Tu sais j’ai peur moi (viens ma puce viens)
Je n’sais pas si j’assume de le voir avec elle … (rentre dans la voiture viens)

VITAA :
Non mais je rêve Mel
Je l’ai pas vu avec elle et c’était pas sa BM
Non c’était pas cet hôtel

DIAM'S :
Non non tu ne rêves pas, ton mec était bien là bas
Vitaa, c’était bien son cab’ c’était bien lui chambre 203
Vitaa, c’était bien ton gars dans les bras d’une petite pétasse
Garde le sang-froid, ce batard n’est rien sans toi
Ben ouais la vie est une garce quand t’as décidé d’être droite
Fallait peut être que tu passes par là retour à la case départ.
Regarde-moi après les drames que j’ai vécu j’y croyais plus
Et puis l’amour m’est tombé dessus, je vis le bonheur absolu !
J’y croyais pas j’étais la femme la plus cocue de Paname
Mon ex était dealer de came, je le croyais dans le social.
Crois-moi, tu sais ce que c’est de se sentir trahie
Quand ton mari a sauté toutes les michtonneuses de Paris
Et regarde-moi aujourd’hui j’ai presque la bague au doigt,
Alors après tout ça s'il te plait Vitaa ne désespère pas ...

VITAA :
Mais qu’est-ce t’en sais toi ?
Peux tu m’dire ce que fait ton mec et à quel endroit ? (arrète vi)
Ce qu’il fait de ses nuits quand t’es pas là ?
Et dans quels bras,
Il court étouffer ses péchés quand t’es avec moi ?
Es tu sûre qu’il est fidèle ? (mais oui)
As tu consulté ses mails ?
Fouillé son msn ? ( non j'suis pas comme ça)
Capté ses messages,
Questionné sa mère quand elle a dit qu’il est chez elle et lui qu’il est chez son frère ?
Si t’es sûre de toi (bah quoi), alors prends ton téléphone écoute son répondeur et tu verras !
(mais vi t’es fatigué t'as la haine arrête steplait)

Je vais le faire pour toi, (mais racroche j'te di racroche putain)
J’ai le numéro de ton gars
Bis

(Vous êtes bien sur mon répondeur laissez un message
veuillez composer votre code secret et terminez par #)
Vous avez 2 nouveaux messages :
Reçu Hier à 22h51 : Ouais poto c’est …
Reçu Hier à 23h51 : Ouais bébé c’est moi ça fait qu’une heure et tu m’manques déjà,
Tu m’manques tu m’manques tu m’manques tu m’manques bisous
(C’est bon t’es calmé ? quoi encore ?)

Mel tiens toi prête faut que j’te parle
Tu vas passer tes journées dans l’noir,
Mel je le sais, je le sens, j’en suis sûre, il se fout de toi ...




Le Clip de Fatal feat Vito
Les Paroles :

[Fatal] Ouais c'est qui là ?
[Vitoo] Fatal, c'est Vitoo ouvre moi…
[Fatal] Ça va Vitoo ? T'as l'air bizarre. Qu'est ce qu'il y a ? Bien t’as vu.
[Vitoo] Non, ça va pas non.
[Fatal] Ben dis-moi, vas-y qu'est-ce qu'il y a ? Fais pas ta pute…

[Vitoo] Fatal, assieds-toi faut que j’te parle,
J'ai passé ma soirée à boire,
Fatal, j’la sens pas, je sais pas, elle doute de moi…
[Fatal] Mais Vitoo arrête, tu sais ta meuf t'aime, ta meuf m'a dit :
Tu sais avec Vitoo la confiance règne, et c’est mon ptit choux à la crême…
Faut pas que tu paniques j’te jure
Ta meuf est cool, ta meuf est bonne,
Vitoo, t’en niques des tonnes, elle s’doute de rien, elle est trop conne !
[Vitoo] Non mais qu’est-ce t’en sais toi ?!
Ça fait deux mois qu’elle me fait trop peur…
[Fatal] Ah bon ?!
[Vitoo] Qu’elle check mes messages tout les quarts d'heure,
[Fatal] Change ton code PIN !
[Vitoo] Elle a infiltré mon répondeur,
Ma meuf est devenue une autre femme ouais !
[Fatal] Mais t’es sur de toi ? T’en as la preuve par 3?

[Vitoo] Elle devient zarbi,
Toutes les nuits, elle me fait suivre par son frère Denis
Qu’a même prévu de me casser la gueule mardi
Ça d’vient l’angoisse, un vrai cauchemar,
J’ai tellement peur d’elle, le soir je dors à l'hôtel !
[Fatal] Elle est à coté de la plaque, tu kiffes de ken des autres nanas toi…
Tous les trucs bizarres, les plans à 3, et les pétasses quoi !
Tout tes bobards pour tes 5 à 7 pénards…
T’as un python dans slibard, Vitoo, t’es un bon queutard.

[Vitoo] Je t’aime moi
[Fatal] Et bah voila dis lui ça !
[Vitoo] Excuse-moi
[Fatal] Voila, ça c’est bien ça !
[Vitoo] C’est arrivé qu’16 fois
[Fatal] Euh non ça lui dit pas !
[Vitoo] Mais j’sais pas si j’assume de n’coucher qu’avec elle !

[Fatal] Ok t’prends pas la tête
Donne moi les clefs, ce soir on fait la fête
Putain j’y crois pas, donne moi une claque
Comme elle t’a rayé ta BM, elle t’a crevé ta BM
Elle a même chié sur la banquette d’la BM,
alors que putain c’est la mienne !


[Vitoo] Excuse moi…
[Fatal] Mais pourquoi elle a pété ma caisse ?
[Vitoo] J’osais pas
[Fatal] T’osais pas lui dire quoi ?
[Vitoo] Qu’elle était à toi
[Fatal] Enfin à moi, j’l’avais empruntée, t’as vu !
[Vitoo] J’voulais pas assumer d’la sortir en 4L !


[Fatal] Viens on y va,
[Vitoo] Mais pourquoi ?
[Fatal] Parce qu’elle va me la rembourser là, c’est abusé !
[Vitoo] Là j’sais pas
[Fatal] Faut que tu lui parle gros !
[Vitoo] J’ai la gerbe là
[Fatal] Et bah ouvre la boîte à gants alors !
[Vitoo] J’aurais pas du tenter les fruits d’mer dans l’coktail !

[Fatal] Vas-y tape ! Non… tape j’te dis !
[Meuf de Vitoo] Ouais 12 secondes j’arrive…
[Fatal] Allez vas-y

[Vitoo] Mais qu’est-ce t’as fait là ?
Pourquoi toute cette violence moi j’t’ai rien fait moi ?
[Fatal] Ouais dis lui !
[Vitoo] J’te jure cette fille j’sais pas c’qu’elle foutait chez moi !
[Fatal] Hein ?
[Vitoo] En tous cas j’y étais pas, ou bien c’était pas moi…
[Fatal] Mais pas ça !
[Vitoo] Parce que moi j’sortais ma chienne !
[Fatal] Oh là là !

[Meuf de Vitoo] Ta chienne est morte y’a 3 ans, vas-y dégage
[Vitoo] Alors là non, parce qu’en fait elle s’en est sortie parce que…

[Fatal] Mais ferme ta gueule mon gars !
Et toi Mère Thérésa, s’te-plaît calme-toi !
T’es tendue comme un string… Ah pète un coup quoi !
La BM c’est à moi !
En plus tu le savais pas, mais j’l’avais prise à ma mère…
Alors ferme ta gueule toi-aussi
Le pauvre y fait dans son calsif putain !
Tes vannes mesquines vas-y garde-les pour ta mamie…
Oh… Pourquoi tu me tapes, mais ça va pas ?!
T’es pas une meuf, t’es un ninja ou quoi ?
Putain viens j’ai les foies, on se casse d’ici viens Vitoo !

[Vitoo] Dépêche-toi
[Fatal] Passe-moi les clés de la caisse !
[Vitoo] Ouvre-moi.
[Fatal] Monte, on sera en sécurité.
[Vitoo] Tu sais j’ai peur moi.
[Fatal] Elle fait du free-fight ou quoi ?
[Vitoo] Elle serait même capable de me finir à coups de pelle.


[Vitoo] Non mais elle rêve elle !
Elle m’force à faire la vaisselle,
Elle veut que je sorte les poubelles,
Mais qu’est-ce que je fous avec elle !
[Fatal] Mais qu’est-ce tu fous avec elle t’as vu ?
[Vitoo] Mais qu’est-ce que je fous avec elle !
[Fatal] Mais qu’est-ce tu fous avec elle na na tranquillement ouais gros tac tac bang bang lève les bras lève les bras yeah yeah pump it up !
[Vitoo] Oh qu’est-ce tu fais là ?
[Fatal] Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? J’kiffe la vibes ! C’est bon… va te faire enculer toi !

[Fatal] C’est vrai c’est pas moi qui doit supporter ses copines
Gare gare à la routine, les tampax dans la cuisine
Bah ouais elle pisse la porte ouverte, elle ne se rase plus sous les bras
Oui mais les meufs, c’est aussi ça Vitoo ne désespère pas
Regarde moi avec toutes les femmes que j’ai connu,
j’en pouvais plus
Et puis l’amour m’est tombé dessus,
J’ai fait une croix sur les ptits culs
Car c’était moi le nymphoman, le plus queutard de Panam.
Mon ex a fini dans la came, j’ai du appeler le samu social
Ma vie, c’était d’sauter les michtonneuses de Paris
Et pis dans l’tas, toi-même tu l’sais, un bon paquet travestis
Mais r’garde moi aujourd’hui, j’ai remonté ma braguette
Y’a pas qu’le cul dans la vie, Vitoo, mets ça toi dans la tête


[Vito] Mais qu’est-ce tu m’sors toi ?
Tu veux dire qu’t’es plus un mec et que tu marches droit ?
[Fatal] Arrête !
[Vitoo] Que tu restes chez toi la nuit quand elle est pas là ?
[Fatal] Ouais Bien sûr !
[Vitoo] Et ton 3ème bras ?
[Fatal] Quoi ?
[Vitoo] Depuis quand c’est plus lui qui dans ta vie fait la loi ?
[Fatal] Arrête… qu’est-ce tu fais là ?
[Vitoo] Es-tu sur d’être fidèle ?
[Fatal] Mais ouais bien sur !
[Vitoo] Est-ce que j’peux consulter tes mails ?
[Fatal] Ouais !
[Vitoo] Et ton disque dur externe ?
[Fatal] Pareil !
[Vitoo] Fouillé ton Bluetouth ?
Cliquer sur ta carte mere ?
Démonter ta web cam ?
Rentrer dans ton minitel ?
Si t’es sur de toi,
[Fatal] Ouais bah quoi bah quoi ?!
[Vitoo] Alors donne ton telephone, on écoute ton répondeur et on verra
[Fatal] Mais Arrête là, t’es fatigué, t’as la haine,
Rends moi mon telephone, qu’est-ce tu fais là ?
[Vitoo] Je vais le faire pour toi,
[Fatal] Hè mais arrête, ça s’fait pas de fliquer les gens comme ça !
[Vitoo] Ton numéro mon gars,
[Fatal] Raccroche raccroche !
[Vitoo] Je vais le faire pour toi,
[Fatal] Il va t’arriver des bricoles, je vais prendre le crick, la bombe lacrimogène, attention !


[Répondeur de Fatal]
“Ouais vous êtes bien sur le répondeur de Mika, lachez un message après le bip sonore, parce que si vous le laissez avant, bah ça marche pas...”
“Composez votre code secret et terminez par touze”
[Vitoo] Touze !

[Répondeur de Fatal]
“Vous avez 2600 nouveaux messages, pensez à archiver ”
“Reçu hier à 22H51 : Ouais c’est Profanation Fonky, bien ou bien ?…”
“Reçu hier à 22H61 : Ouais bébé, c’est la maman de Vito, ça fait une heure, tu me manques déjà. Tu me manques, tu me manques !
Oh là là qu’est-ce que tu m’as mis ! Vivement demain ! ,Gros bisous où tu sais…”

[Fatal] Alors c’est bon ? Ça va, t’es calmé ? Tu vas la fermer ta gueule ?!
[Vitoo] Fatal tiens toi prêt faut que j’te parle
Tu vas passer ta vie dans le noir…
Parce que je vais te crever les yeux…

Flash-back

Jusqu’à ce jour fatidique, j’avais pour lui une admiration sans faille et une confiance illimitée. Je croyais en lui ! Il pouvait me dire n’importe quoi, j’étais convaincue du bien-fondé de ses opinions. Il faut dire qu’avec son bagage et la culture dont il abreuvait ma pauvre cervelle, il y avait de quoi tomber sous le charme ; surtout lorsque l’on a douze ans. Il était pour moi LA référence et personne n’avait intérêt à mettre en doute ses paroles. Même mes profs ne faisaient pas le poids devant lui, au point que quand je ne comprenais pas un cours, c’est à lui que je demandais des explications le soir. Lui au moins, c’était du sûr !!

Jusqu’au jour où….

Il avait fallu une seule et malheureuse question posée, pour que mon univers bascule dans l’horreur, dans l’incompréhension totale.

Mon père !

Oui, car c’est de lui dont il s’agit. Mon père, qui durant toutes ces années bercées par l’innocence et la naïveté de l’enfance, m’avait protégée de toutes ces agressions sordides qui peuplent la vie des jeunes filles. Ce père là, devenait en un jour, un ennemi dont il fallait à présent se méfier. Lui… lui qui comprenait toujours tout et acceptait tous mes choix, se mettait du coté des détracteurs.

Ca pour une révélation, c’en fut une !! je ne m’y attendais pas le moins du monde et la chute n’en fut que plus dure.

C’était un dimanche. Comme souvent ce jour là, nous étions tous les trois, ma mère chérie, mon père adoré et moi. C’est alors qu’il m’attaqua par surprise :

- alors mon lapin, que veux tu faire plus tard comme métier ?

Ces questions étant coutumières, je ne vis pas le danger arriver, et c’est avec l’indolence caractéristique de l’adolescence que j’affirmai :

- je voudrais faire du cinéma !

Mes parents se regardèrent, d’un air entendu, ce à quoi je ne fis pas attention à ce moment là, pensant qu’ils étaient comblés par ma réponse. Longtemps après, bien sûr, je compris que c’était un signe de connivence dans un complot dont j’étais l’objet…

- oui c’est très bien, mais comme « métier », que voudrais tu faire ?

Cette façon dont il avait appuyé le mot me mit la puce à l’oreille. Que se passait il ? Avaient ils décidé de me faire une de leurs fameuses blagues, qui ne m’amusaient jamais du reste, mais auxquelles je riais volontiers pour ne pas les froisser. Je décidai de les regarder bien dans les yeux, en général ils craquaient. Mais là, non ! rien ! ils continuaient de me fixer avec un mélange d’impatience et d’inquiétude. Pour le coup c’est moi qui m’affolai.

- ben oui, j’aimerai faire du cinéma, écrire des scripts, tout ça !!!

- oui ma puce c’est bien, mais pour gagner ta vie, comme ta mère et moi le faisons depuis des années, tu sais, ce qui te permettra d’avoir une maison, un mari, des enfants…

Une maison, un mari, des enfants… à douze ans ?

La totale ! Je nageais en plein délire ! Mon père, cet être sans faille, sur lequel je me reposais depuis toujours, celui dont j’étais si fière, venait de perdre son armure. L’auréole qui l’accompagnait dans chacun de ses gestes avait brusquement disparu et je crus même voir ses canines s’allonger… mon père, ce fervent apôtre de la condition humaine, venait de me poignarder dans le dos. Lui qui m’avait toujours soutenue avec une dévotion sans faiblesse, lui sans lequel je n’imaginais pas faire un mètre dans la vie, me projetait violement dans la réalité, avec la désinvolture qu’ont les adultes, lorsqu’ils estiment qu’il est temps de chasser l’oiseau du nid.

Le message était clair !

- tu comprends ma chérie, le cinéma c’est bien joli, mais tu ne pourras en vivre. Il te faut un métier, un vrai… le cinéma c’est une activité annexe, un loisir.

Un loisir ! Voilà à quoi il résumait ma vie ! Comment pouvait il être tombé si bas, et surtout en si peu de temps ? Pourquoi était ce si incompréhensible que je vive ma passion ?

- et pourquoi je ne pourrais pas en vivre ? tu as bien fait le métier qui te plaisait toi ! pourquoi pas moi ?

- parce que j’ai choisi un vrai métier, ton projet est trop utopiste. C’est comme si tu me disais que tu veux devenir chanteuse.

Allons bon ! Là aussi, il y avait un blocage.

- Ton père a raison, Minette. Ca ne te plairait pas d’essayer la psychologie comme papa ou la librairie comme moi ?

Ma mère ! Ma mère qui ne prenait que très rarement la parole dans ce genre de conversations, s’y mettait à tour. Elle qui se contentait souvent d’acquiescer avec un sourire empreint de cette immense tendresse qui lui était propre, s’unissait à mon père. A ce moment, je sus que mes parents, ces deux êtres exquis, qui faisaient rempart depuis ma naissance, avaient décidé que je devais m’engager sur la route, semée d’embûches, qui mène à la cour des grands…

Évidement, ce jour là, je leur en ai voulu énormément de leur traîtrise, et le climat habituellement si calme, l’atmosphère si chaleureuse, furent chargés pendant un bon moment. Ces prémices de tempêtes dont seuls les adolescents ont le secret, et que seuls des parents peuvent endiguer, finirent par se calmer après de longues et houleuses discussions.

Aujourd’hui, mes parents et moi entretenons d’excellents rapports, mais je n’ai jamais plus revu de halo autour de la tête de l’un d’eux…

lundi 26 mars 2007

28 – Révolution

Pourquoi est-ce donc si utopique ? Qu’est-ce qui inquiète donc tant ce monde ?

Des règles sont établies par on ne sait qui, on ne sait quoi, pour des raisons pas même empreintes de métaphysique, pas même invoquées d’un existentiel contesté et auxquelles pourtant personne ne déroge. Des règles qu’aucun homme ne comprend, ne déchiffre, ne cautionne mais que tous les êtres appliquent tutorialement, y mettant parfois et souvent toute leur fervente croyance païenne…

Pourtant ce monde ne manque pas de rebelles ou autres révolutionnaires, farouches gardiens défenseurs de la pensée bafouée si odieusement mystifiée, tout prêts à se battre pour telle ou telle cause aussi désespérée ou humanitaire soit elle, recevable, acquise ou perdue d’avance…

Cependant aucune émeute pour changer le cours des choses n’est en vue, aucun conflit pour dénoncer ce stoïcisme atone, aucun ersatz de rassemblement, pas même une simulation de sédition pour arrêter cette amorphique béatification d’un fictif bien être que l’on espère tous les jour ou que l’on pense avoir trouvé parfois...

Pourquoi donc une telle rigidité ? Pourquoi cette immuabilité qui nous empêche de regarder en arrière pour faire face à nos échecs et pouvoir les affronter…

Quelle est donc cette peur qui pousse les êtres à s’ignorer, à refuser leurs blessures pour ne garder que des plaies suintantes, éternels souffrants incurables, condamnés à chercher irrémédiablement une chimérique assistance, mythique soutien qui ne vient jamais ou que bien trop tard…

Pourquoi ne sommes nous pas capables de donner et recevoir sans cette perpétuelle crainte du revers, comme si tout don devait indubitablement se solder par déception, amertume et rancoeur… N’y a-t-il donc pas possibilité d’envisager autrement le relationnel, est-ce donc inéluctable ?

Et se vautrer abjectement dans la suffisance de ce que l’on ne peut avoir, de ce que l’on pense ne pas avoir droit… se cantonner dans le facile en apparence bien acquis et se détourner de la difficulté au visage si peu avenant et pourtant pas si inaccessible… encore faut-il le vouloir… un peu…

Qui a dit que les rêves ne sont pas faits pour se réaliser… ?

dimanche 25 mars 2007

Le Direktor - Lars Von Trier










Pour ce film je propose d'abord mon point de vue, puis celui de "spécialistes"...

Par ce film, Lars prouve qu'il est un immense réalisateur, un artiste dans l'âme, un génie... être capable de revenir au film dogme après le méga succès de Dancer In The Dark, il fallait en avoir le courage, l'envie et les moyens...
c'est surtout ce dernier point qui m'intéresse... les moyens, Lars, il les a... Faire un film, très simple, dénué de toute considération commerciale, de prouesse technique et autre, c'est ça être créatif... et c'est une réussite!!
l'histoire:
Le propriétaire d'une société d'informatique décide de vendre son entreprise. Mais il y a un petit problème. A l'époque ou il a créé sa société, il s'est inventé un directeur fictif derrière qui s'abriter pour prendre les décisions impopulaires. Comme les acheteurs potentiels insistent pour conclure le deal avec le directeur en personne, le propriétaire décide d'embaucher un acteur au chômage pour jouer le rôle du directeur, habité par le Stanislasski local à savoir un certain Gambini.

Sur fond de "sagas" et domination danoise...
Premier genre littéraire traditionnel, la poésie, généralement héroïque, laissa place aux sagas de la fin du XIIe à la fin du XIIIe siècle. Ces récits épiques et dramatiques décrivaient l'arrivée des premiers colons, leurs amours, leurs disputes et les événements historiques du pays. Elles ont ainsi captivé des familles entières pendant les longues soirées d'hiver et ont permis aux Islandais de se constituer un patrimoine culturel commun.

À la fin du XIVe siècle, l'Islande passa sous domination danoise. Le conflit opposant l'Église et l'État déboucha sur la Réforme en 1550 et le Danemark imposa la doctrine luthérienne au pays. Pendant deux siècles, celui-ci fut soumis à l'oppression danoise, livré aux pirates du monde entier et en proie à d'incessantes catastrophes naturelles. L'étau danois se desserra en 1874. L'Islande élabora une Constitution et fut autorisée à s'administrer. En 1918, elle devint un État indépendant au sein du royaume du Danemark, qui continuait à gérer la défense et la politique étrangère. Lorsque l'Allemagne envahit le Danemark en 1940, l'Islande estima que le royaume n'était plus en mesure de s'occuper de ses affaires et réclama son indépendance complète. Elle l'obtint le 17 juin 1944.


Techniquement, même combat!! plans quasi tourné-monté, des raccords pas raccords du tout, pas de doublage son, pas de musique, de la pure tradition dogmatique, initiée il faut le rappeler par Lars lui même et qu'à l'évidence il maitrise à la perfection... Et pour peaufiner son jeu technique, il décide d'innover encore avec le procédé Automavision... Procédé cinématographique de prise de vue (et de son) développé dans l'intention de réduire l'influence humaine sur l'œuvre en convoquant l'arbitraire, pour obtenir une surface dépourvue d'idéologie, et détachée des habitudes pratiques et esthétiques. Après une mise en place artistiquement optimale de la caméra (décidée par le directeur de la photographie), un ordinateur programmé spécialement (avec possibilités de choix réduites) est chargé de décider quels paramètres changer : inclinaison, panoramique, focale, diaphragme, positionnement horizontal et vertical (pour le son il existe des paramètres équivalents, modifiés de la même manière après les mises en place de l'ingénieur du son). Le metteur en scène/directeur de la photo/ingénieur du son a la possibilité, après ce choix aléatoire des paramètres, de ne pas les conserver pour la prise de vue. Dans ce cas un autre paramètre est effectué d'après la formule Automavision après l'arrêt de la caméra. Pour tirer au final le maximum de ces décisions partiellement aléatoires concernant le cadrage et le son, une autre règle stipule qu'il ne doit pas y avoir d'autres manipulations à l'exception d'un montage élémentaire, simple bout à bout des scènes, dans l'ordre pré établi, image et son synchroniquement verrouillés. Il n'est pas permis de faire des changements de luminosité ou des manipulations de l'image ou du son, qui doivent être reportés tels quels sur la copie finale. Dans le cas de "Le Direktør" une règle supplémentaire interdisait l'utilisation de lumière artificielle au tournage, à l'exception des éclairages en place dans le décor naturel utilisé. Toutes les scènes de "Le Direktør" sont tournées d'après les principes d'Automavision exceptées quatre scènes courtes avec les commentaires du metteur en scène. Car Lars est en voix off sur certaines scènes...

Le spectateur néophyte pourrait se demander pourquoi ce film est classé dans la catégorie des comédies, vu que les scènes hilares ne se bousculent pas au portillon... et pourtant, c'est bien d'une comédie dont il s'agit... scènes de quiproquo, situations absurdes, dialogues de sourds, tous les ingrédients d'un humour corrosif et fin digne du cinéma nordique sont bien présents... Je savais, que ce film me plairait, c'est chose faite...

Bio express:
Né en 1956 et diplômé de la Danish Film School en 1983, il est sans aucun doute le réalisateur qui a le plus contribué au renouveau du film danois et a eu un grand impact sur la nouvelle génération des années 90, entre autre grâce à son rôle essentiel dans Dogme 95. Son œuvre se situe entre films d’avant-gardes et explorations innovatrices de certains genres du cinéma classique. Lars von Trier s’est fait connaître grâce à la TRILOGIE EUROPEENNE.

Après le tournage d’Europa, Lars von Trier prend conscience avec The Kingdom I (1994) et Kingdom II (1997) que la technique touche moins le public que l’histoire et les personnages. Ce sont les prémices qui le conduiront à rédiger le concept Dogma en 1995. La série est principalement filmée avec une caméra tenue en main, ignorant de ce fait les règles habituelles en matière d’éclairage et de continuité en montage.
Sa seconde trilogie THE GOLDENHEART TRILOGY
1996 Breaking The Waves (Grand Prix au festival de Cannes 1996)
1998 The Idiots (Dogma)
2000 Dancer In The Dark (Palme d’Or au festival de Cannes 2000)
Sa troisième trilogie AMERICA – THE LAND OF OPPORTUNITIES.

2003 Dogville, le premier film de cette trilogie
2005 Manderlay se consacre au scénario d'une série danoise : Klovn.
2007 Le Direktor.


Avis "pros":

Le réalisateur l’annonce lui-même dès le début du film : il d’agit d’un film modeste, sans ambition particulière. Un film qui s’annonce donc, à priori, comme mineur dans l’œuvre du cinéaste danois. Il s’agit également de sa première véritable comédie, tournée entre le second (Manderlay) et le troisième opus de sa trilogie américaine.
Lars Von Trier ne se creuse pas beaucoup dans le choix des procédés comiques. Car si l’idée de départ est originale avec cet acteur qui se prend trop au sérieux payé pour prendre la place d’un directeur imaginaire, le film tombe progressivement dans la facilité. L’humour décalé, absurde et les détails farfelus des différents personnages de cette entreprise réussissent à rendre le film plaisant à regarder. Le rire est discret, léger et fréquent et si certains ressorts comiques manquent de singularité, ce n’est pas ce qui peut agacer le plus. En dehors du fait que le film est tout de même rapidement oublié, la prétention du film irrite. Notamment, les interventions, quelque peu narcissique, du réalisateur en cours de film qui n’apportent rien que ce soit à l’histoire ou en tant que ressort comique.
Finalement, Lars Von Trier nous offre une comédie mineure, légère, au ton décalé, un film qui, toutefois, ne laisse pas de traces.
Par Cédric Jager

Lars Von Trier réalise une comédie, mais évidemment pas comme les autres. Vous vous en doutez, la bouffonnerie n'est pas son registre. The Direktor allie donc une fantaisie douce-amère au plus grand sérieux. Jugez-en plutôt : une petite société danoise est en passe d'être vendue à un acheteur islandais (caricature de Viking rustre, bourru et arrogant). Seul hic à l'affaire, le contrat doit être signé par… un homme qui n'existe pas ! Le Grand Patron n'est qu'un écran de fumée, un personnage fictif, que le gérant de la boîte a inventé pour faire croire à ses employés que les décisions venaient d'en haut, d'un dirigeant anonyme implanté aux Etats-Unis, contrôlant son business à distance. Astuce pratique en certaines circonstances, mais en l'occurrence redoutablement piégeuse. En bonne logique, l'entrepreneur facétieux va donc engager un comédien, pour jouer le rôle du mystérieux "Directeur de tout", que personne n'a jamais vu.
Le cinéaste danois signe en filigrane une double parodie : du monde cynique et cruel de l'entreprise, et du caractère intrinsèquement mensonger du cinéma, où il interroge notamment le rôle de l'acteur et celui de la mise en scène. Qui dirige qui ? Quelle peut être la place laissée à l'improvisation ? Comment maîtriser des paramètres aléatoires ? En l'occurrence, se glisser dans la peau d'un personnage dont on ne sait rien, tout en paraissant crédible. Le faux Direktor se revendique d'un certain Gambini, prétendu théoricien de l'actorat aux préceptes radicaux et pour le moins singuliers (en réalité, Lars Von Trier fait référence à Ibsen). Comme toujours, le réalisateur joint le fond et la forme et expérimente un nouveau dispositif filmique : l'Automavision, qui consiste en un cadrage assisté par ordinateur. Les plans se règlent automatiquement, ce qui donne, au montage, cette impression syncopée de rationalité hasardeuse.
Lars Von Trier s'adonne à ce nouvel essayisme avec la clairvoyance qu'on lui connaît, et nous livre un film apparemment sans pilote, qui repose entièrement sur un quiproquo. Le comique de situation est teinté d'une ironie assez savoureuse, et il faut saluer la prestation étonnante de Jens Albinus, qui interprète de façon inattendue la doublure du "boss fantôme" : tout en gaucherie évaporée, quelque part entre "je gère tout" et "je ne maîtrise rien". Tantôt énigmatique et séducteur, tantôt pâle usurpateur, en tout cas figure impassible et déroutante pour des salariés perplexes, qui ne savent plus trop à quel patron se vouer... Vous avez le droit de préférer Von Trier dans de plus noires inspirations, mais cette comédie de rôle, à défaut d'être foncièrement drôle, vaut le coup d'œil, ne serait-ce que pour son originalité.
par Laurence Berger

vendredi 23 mars 2007

Le Pekinoche

Il était une fois, le royaume de Terror. On l’appelait aussi le royaume de l’Ombre. Pourquoi? Parce que tout…mais tout, y était voué au noir! A ne pas confondre avec le pays d’Abz, qui lui, est le pays des ombres. On y adorait des divinités plus ou moins maléfiques, on y vivait des coutumes horribles et sanglantes, mais…tout ceci n’est rien à coté de ce qui se passait au royaume de l’Ombre…

Chez les hommes de Terror, les enfants étaient destinés dès leur plus jeune âge à la terreur. Les bambins jouaient le long du torrent et lorsque l’un d’eux était happé par les flots rageurs du Grand Tourbillon, les adultes riaient en voyant leur progéniture se débattre dans l’écume mortelle. Evidemment, seuls les plus forts et les plus méchants arrivaient à l’âge d’adolescent. S’ensuivait alors une cérémonie d’initiation à la vie adulte qui faisait les hommes de Terror! Cette cérémonie se déroulait dans le plus profond secret…

Rarement une mère sursautait aux hurlements de son fils que l’on initiait. Les enfants subissaient une épreuve si pénible que leur mémoire d’homme préférait oublier ce qu’ils avaient vécu alors... On parlait bien de boue, de sang, de sangsues posées sur les yeux, de meurtrissures, de jets de pierres, d’os brisés qui déchiraient la peau, mais ce n’était qu’aimables plaisanteries au regard de l’Initiation !!! On parlait surtout d’une légende celle Baiser au Pekinoche!!! Le Pekinoche était un animal moche !! En apparence, il ressemblait au pékinois terrestre normal, ronfleur et un peu stupide dans l’attente de sa gamelle…

Mais le Pekinoche moche était affublé d’une mâchoire démoniaque. Ses dents affûtées comme celles d’un requin, repoussaient au fur et à mesure de la casse. De plus sa langue longue… démesurément longue et préhensile lui permettait d’atteindre ses proies, même éloignées. Et… raffinement suprême, elle était rose et mouillée !!!

On parlait de bruits, de sons, de sortes de ronflements qu’il émettait surtout la nuit ou pendant son repos, ce qui tétanisait tous ceux qui pouvaient l’entendre. La seule parade alors, était la fameuse incantation démoniaque : Tag Hoeul Leuch Yien !!!!

Ceci répété trois fois. Mais jamais de mémoire d’homme de Terror, un individu n’avait eu le temps de prononcer le rituel devant le Pekinoche moche.

On disait qu’il était tatoué… à l’oreille… ce qui confirmait bien ses origines sordides… Bref, le Pekinoche moche était un animal terrifiant. Le but de l'admission de l’homme de Terror, appelons le, le Terroriste, pour plus de simplicité, est donc de réussir le Baiser du Pekinoche moche. Acte d’autant plus héroïque que le future Terroriste n’a le choix qu’entre trois possibilités pour son initiation :

• Le Baiser au Pekinoche moche.

• L’absorption d’un gratin de clifures de kroumettes mauves (jeunes mais gluantes)

• Le spectacle de trois intervilles avec Fabrice et Foucault, sans pouvoir changer de chaîne.

Tous les jeunes optent pour le Baiser au Pekinoche, car chacun rêve en secret de réussir. La cérémonie se présente ainsi :

L’enfant est barbouillé au miel de salsepareilles sur tout le corps, des pétales de crocus et de saxifrages le recouvrent pour qu’il ne prenne pas froid. Quelques fruits glauques de cornedouillers sont écrasés sur sa peau, c’est pour le goût du Pekinoche moche, qui l’a quand même fort délicat. En suite, les hommes de la tribu les plus aguerris ont pour charge de lâcher le Pekinoche moche ou mochette si c’est une Pekinette.

Alors s’ensuit le plus horrible des léchages, léchouillages, slurpages.

L’enfant s’effondre en proie à des convulsions épouvantables !! le pauvre petit émet des bruits que l’on pourrait prendre pour des rires dus à cette cérémonie aussi communément appelée la Chatouille !! Mais non, ce sont les affres… les horreurs…. les douleurs des enfants de Terror que l’on soumet à la terrible épreuve du Baiser du Pekinoche, qui tout bien pesé n’est pas si moche que ça !!!

Pierrot le pwet

Tout petit post très rapide pour marquer le coup, parce que je l'ai vu ce soir à la tivi... j'ai nommé Pierre Perret... j'adorrrre ce gars !!! alors, certaines mauvaises langues seraient tentées, peut-être, d'arguer qu'il n'est pas de ma génération (ou inversement) à ces personnes je dirai que Mozart non plus... et après...?
Ce type, j'aime sa tronche, son rire, son parler, ses combats et son chanter évidemment...
Bon je vais quand même essayer d'être honnête... bouhhh je sais pas si je vais... bon ok, j'avoue! non je n'ai pas de disque de lui... mais j'aime bien l'entendre chaque fois qu'il passe... ce type il est indémodable !!
Alors, Pierrot, continues avec ta prose si particulière, que même moi je l'apprecie and Let The Pierret' Show go on!!!!

jeudi 22 mars 2007

2ème Forum Inter LGBTT

Bon je le fais à l'arrache, là de suite, mais je le reprends demain ce post....


2 ème FORUM LGBT de la région PACA

Le Samedi 31 MARS 2007, Organisé par ENTRE’L NICE, en Partenariat avec le C.A.D.O.S

Ouvert au public de 10 h à 18 heures, dans les Jardins Albert 1er à Nice
Entrée Gratuite
POUR VENIR EN AIDE à LA LUTTE CONTRE LE SIDA




Une Pièce de théâtre écrite, mise en scène, et jouée par des adhérentes de l’association :

" LA VILLA D’L "

sera présentée le soir du forum à 21h30, au CAL de Bon Voyage,
dans la salle de spectacle : THE BLACK BOX
Entrée 10 euros : Tous les bénéfices de la soirée seront reversés dans leur intégralité aux associations qui parraineront l’événement


LGBTT, bleus, verts, jaunes, rouges, friendly:

AIDEZ À FAIRE BOUGER LES CHOSES ET VENEZ NOMBREUSES ET NOMBREUX

mardi 20 mars 2007

Pour les moins jeunes... gnark gnark




Private clin d'oeil pour un blog d'à coté... lui

Je me suis dit, "non, c'est immoral de laisser claudio dans une pareille nébulosité musicale..."
Aller Claudio c'est pour vous...
2 clips version "j'vis avec mon temps"
j'ai nommé:
- Shakira & Beyonce - "Beautiful Liar">>>> Tout simplement T-O-R-R-I-D-E (et ça Brassens y savait pas faire je vous le dis moi monsieur...) et j'espère que vous apprécierez cher Claudio, j'ai galéré pour le trouver celui là!! Pour la petite histoire, Shakira - celle qui a de la voix et... le déhanché le plus impressionnant - s'est fait une tendinite abdominale en tournant ce clip... oui oui c'est dangereux le métier de chanteuse...



Non ce n'est pas Loana et son pote dans la piscine... :))




- Justin Timberlake - "What goes around comes back around" >>>> réalisé par Nick Cassavetes...

vendredi 16 mars 2007

Saint Patrick’s Day

(Que) Vive l’Irlande !!!!


Origines

Saint Patrick, patron des Irlandais et des ingénieurs, serait né en Ecosse ou au Pays de Galle (certains historiens disent en France!), vers 385. Vers 16 ans, il aurait été enlevé et réduit en esclavage par des pirates irlandais, durant 6 années. Il vécut en Irlande comme berger jusqu'à l'âge de vingt ans puis devint chrétien (ce n’est pas un métier ça jeune homme !!). Un jour, après une apparition de Dieu en personne venu le guider, il retourna vers sa terre natale mais constata qu'il ne se sentait plus chez lui (balivernes !! c’est une excuse pour aller trainer par monts et par vaux ça…) Il voyagea beaucoup (qu’est-ce que je disais !!) pour finalement se retrouver en Irlande où il s'installa définitivement (tout ça pour ça…); il se convertit à la vie religieuse. D'abord prêtre puis évêque, sa mission consistait à initier son pays au catholicisme. Il parvint à convertir le roi, puis fit construire de nombreux monastères, des églises, et forma des apôtres à poursuivre sa mission. Après avoir rencontré le Pape il fonda son propre évêché à Armagh, cité devenue centre catholique de l'Irlande au Vème siècle.


Dans ses prêches il utilisait le trèfle ("shamrock " en anglais et " Seamrog " en irlandais) pour expliquer la Trinité, c'est pourquoi la représent

ation du trèfle est fréquemment attribuée à la célébration de Saint Patrick. Selon une légende il aurait également débarrassé l'Irlande des serpents en les faisant périr dans les flots ; tous... sauf un, plus rusé, mais que Saint Patrick aurait fini par terrasser... Après avoir évangélisé l'Irlande à partir de 432, il mourut le 17 mars 461.

Selon les historiens, il y aurait deux Saint Patrick : l'Ancien ( Palladius), dit le " vrai ", et Patrick le Breton, "le Jeune", qui serait né au Pays d

e Galles romain, à Banwen, et

mort vers 492 / 493.

Traditions

Les vœux de Saint Patrick :

" Puissiez-vous avoir

Une maison contre le vent

Un toit contre la pluie

L'amour d'une famille unie

Puissiez-vous toujours être entourés

De gens joyeux et d'éclats de rire
De tous ceux que vous aimez
Puissiez-vous avoir tout ce que votre cœur désire "



La Saint Patrick se fête chaque année le 17 mars, jour de sa mort. A l'occasion de la Saint Patrick, les Irlandais se rendent à l'église, mangent du corned-beef (beurk beurk

beurk) avec du chou, organisent des parades ; la bière coule à flots dans les pubs et tout le monde s'habille en vert (ça donne des immenses « pelouses » mouvantes dans tout lepays… et puis… c’est d’un chic ce vert pomme… hmm), couleur traditionnelle de l'Irlande, si possible un trèfle accroché à leur boutonnière : le trèfle à trois feuilles est aujourd'hui un emblème national de l'Irlande, le pays aux verts pâturages. Cette plante a été récemment associée à l'île verte : porter un trèfle à sa veste pour la saint Patrick n'est une coutume que depuis le 17ème siècle. Jusqu'alors les Irlandais portaient une croix associée à Saint Patrick spécialement conçue pour l'occasion. A la fin du 18ème siècle, le trèfle a été choisi comme emblème par les volontaires de 1777. Mais ce n'est qu'au 19ème siècle que le trèfle est devenu populaire et que les nouveaux mouvements nationalistes ont finalement accepté le trèfle comme un de leurs emblèmes. La plupart des trèfles étaient considérés comme symboles de chance par les Irlandais déjà à l'époque des druides celtes, et cette superstition continue toujours d'exister pour de nombreuses personnes de toutes nationalités.


Les "Leprechauns ou farfadets " : autre symbole de

la saint Patrick : ce nom est tiré de l'ancien nom irlandais "lechorpan" qui signifie "petit homme". ils mesuraient environ 33 centimètres (oui je mesure un chouia plus). C'est une race mythique d'elfes facétieux qui possédait de nombreuses richesses. La barbe et les cheveux roux ou blancs, ils avaient les yeux verts et les oreilles pointues Souvent vêtus de vert, coiffés d'un chapeau haut de forme ou d'un tricorne, portant des chaussures à boucle qu'ils confectionnaient généralement eux-mêmes grâce à leur talent de cordonniers, ils étaient plutôt avares, fumaient la pipe et avaient un certain penchant pour l'alcool (ça c’est pas moi du tout...). Celui qui parvenait à capturer un Leprechaun pouvait le forcer à révéler la cachette de son trésor (selon la légende ils avaient l'aptitude d'accorder 3 vœux)... mais il devait faire attention à ne pas le perdre de vue, car les Leprechauns sont des êtres très rusés et malicieux prêts à tous pour éch

apper à leur captivité ! On raconte aussi que souvent l'or se trouvait au pied d'un arc-en-ciel (c’est vrai, j’ai vérifié !!) La fête de la saint Patrick s'estrépandue un peu partout dans le monde depuis l'émigration des Irlandais au 19ème siècle, et avec la culture celte qui compte de plus en plus d' adeptes.
Deux dictons célèbres illustrent la Saint Patrick en France :
· "Quand il fait doux à la Saint Patrick de leurs trous sortent les écrevisses" (si vous avez le sous titrage, je prends !!)

· "Sème des pois à la Saint Patrick tu en auras à ton caprice" - c’est comme les lentilles pour je ne sais plus quelle autre occasion, ça amène les tunes à ce qu’il paraît… c’est faux !! non j’ai pas testé ;-)


La pierre de Blarney est également célèbre pour ses pouvoirs magiques. Après que le roi l'eut sauvée de la noyade, une sorcière enchanta la pierre pour le remercier. Selon la légende, celui qui embrasse cette pierre devient un orateur convaincant. Cette pierre est située en haut de la tour au château de Blarney, tout près de Cork, dans le sud de l'Irlande. Elle est difficile d'accès car pour la rejoindre, il faut se pencher vers l'arrière tout en s'accrochant au rebord d'une fenêtre...







































<<<<<< Private coucou...


"... mon bisounours à moi je lui fais des bisous tout douuuuuuuux, des bisous dans le chou hou houuuu, des bisous partouuuut...."

;-))

jeudi 15 mars 2007

Hommage à... Lucie Aubrac




"Elle n'avait pas 3 millions d'années... mais c'est par milliards que nos homages, remerciements et notre respect doivent s'unir pour l'encenser..."

Tout mon respect, ma gratitude, ma tendresse et surtout mon humilité la plus profonde Madame Aubrac, pour ce que vous avez été, êtes et resterez au-delà du temps… très égoïstement je poursuivrai ma quête d’êtres exceptionnels à votre image pour la source intarissable de force vive que répand ce graal sur les glèbes désolées de nos pensées, tant elle est indicible… Merci Madame, de nous montrer le chemin de la Liberté, pauvres brebis égarées que nous sommes, alertes à se laisser engloutir par les tsunamis de folie dévorante qui habite certains de nos bergers… merci de réhabiliter la Femme… merci de confirmer l’Homme… merci de montrer l’Humain, l’originel, celui qui nait nu de tout travers et qui mène l’humanité entière à petits pas vers sa réalisation…

UneSiPetiteChoz


De son vrai nom Lucie Samuel, née Bernard, née le 29 juin 1912 à Mâcon, décédée le 14 mars 2007 à Issy-les-Moulineaux, fut une résistante à l'occupation allemande et au régime de Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale.

Formation et itinéraire avant guerre

Fille de viticulteurs bourguignons, elle réussit de brillantes études et passe avec succès le concours de l'École normale primaire pour entrer dans l'enseignement. Par refus des contraintes et de l'uniforme de l'internat elle décide de « monter » à Paris dès 17 ans pour gagner sa vie comme plongeuse dans un restaurant. C'est à cette période qu'elle noue des contacts avec des militants communistes. Séduite par leurs idées, elle refuse néanmoins de s'engager plus avant et de se laisser embrigader, marquant déjà ainsi son esprit indépendant qui la pousse à refuser de suivre les cours de l'École de Moscou. Ses rencontres au cours des années 1930 avec de jeunes Polonais, Hongrois, Allemands et Roumains fuyant les régimes autoritaires de leur pays la sensibilisent au danger représenté par le fascisme. En 1936, lors d'un voyage à Berlin à l'occasion des Jeux Olympiques, elle prend brutalement conscience de la réalité du régime nazi et de son antisémitisme. En parallèle, elle poursuit des études brillantes d'histoire et géographie à la Sorbonne. Agrégée d'histoire, elle est nommée professeur à Strasbourg. C'est là qu'elle rencontre Raymond Samuel, un jeune ingénieur des Ponts et Chaussées. Ils se marient en 1939. Elle enseigne quelques mois à Vannes, où elle a, entre autres, pour élève Simone Signoret, coincée en Bretagne par la guerre.

La Résistance

Dès la défaite de juin 1940 et l'occupation de la France par l'armée allemande, elle et son mari refusent la défaite et choisissent la voie de la clandestinité et de la Résistance.

En 1941, Lucie fait alors partie du groupe Libération-Sud, qu'elle-même, son mari et Jean Cavaillès ont contribué à créer à Lyon. Elle travaille notamment au journal Libération avec Emmanuel d'Astier de la Vigerie. Ils adoptent alors comme "nom de guerre" celui d'Aubrac, une région française, à l'instar d'autres résistants comme Jean Guéhenno, surnommé Cévennes, ou Jean Bruller mieux connu sous le nom de Vercors.

Raymond Aubrac fait alors partie de l'armée secrète de Charles Delestraint. Il est arrêté par la Milice le 15 juin 1943, puis relâché le jour-même. Le 21 juin, il est à nouveau arrêté, cette fois-ci par la Gestapo, à Caluire, avec Jean Moulin notamment. Il est emprisonné à la prison de Montluc de Lyon. Refusant de laisser son mari aux mains des bourreaux nazis, Lucie Aubrac monte une opération armée pour le libérer. Elle alla voir en personne le chef de la Gestapo à Lyon, Klaus Barbie, et le pria de la laisser voir son mari. Lors de cette visite, elle lui fit parvenir les plans de l'évasion. C'est pendant un transfert que Lucie et ses compagnons attaquèrent le camion allemand dans lequel se trouvaient quatorze résistants dont son mari et Robert Kahn, alias Renaud, chef des MUR de la Loire. Quatre allemands furent tués pendant l'attaque et les résistants parvinrent à s'évader

Après cette évasion, Lucie, Raymond et leurs enfants entrent dans la clandestinité. Ils parviendront à rejoindre Londres en février 1944.

Une vie consacrée à l'humanisme

Une fois la guerre achevée, Lucie Aubrac fut chargée par de Gaulle de la mise en place des Comités départementaux de Libération, et participa à l'Assemblée Consultative du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF), tandis que son mari devenait Commissaire de la République et travailla pour la reconstruction.

Refusant d'utiliser sa notoriété et son statut d'héroïne de la Résistance pour faire carrière en politique, elle continua à enseigner et à militer au Maroc puis au cours de la Guerre d'Algérie, toujours en faveur des droits de l'Homme. Elle participa aux instances dirigeantes du Mouvement de la paix.

Femme toujours militante et active jusqu'à la fin, elle s'est toujours placée du côté de la liberté, s'engageant en faveur de multiples causes. À ce titre, elle fut aussi membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence et a récemment, en même temps que son mari Raymond Aubrac, lancé un appel à la libération des prisonniers d'Action Directe.

Elle meurt le 14 mars 2007 à l'âge de 94 ans. Selon son époux, des préparatifs sont en cours pour organiser aux Invalides la cérémonie d'obsèques de la défunte, à une date qui n'est pas encore fixée.

Bibliographie, Filmographie

Livres

Films

  • Dans L'Armée des ombres de Jean-Pierre Melville, sorti en 1969, le personnage de Mathilde joué par Simone Signoret est librement inspiré de la figure de Lucie Aubrac.
  • Boulevard des hirondelles réalisé en 1991 par Josée Yanne, est la première fiction qui évoque l'histoire de Lucie Aubrac, incarnée dans le film par Elizabeth Bourgine.
  • Lucie Aubrac réalisé en 1997 par Claude Berri est inspiré de l'histoire vraie de Lucie Aubrac, racontée dans son ouvrage Ils partiront dans l'ivresse. Le rôle de Lucie Aubrac est tenu par Carole Bouquet.

Interview :

Florence ROCHEFORT et Laurence KLEJMAN

Texte intégral

Lucie Aubrac, co-fondatrice du mouvement Libération, est une de nos héroïnes de la Résistance qu'il n'est plus nécessaire de présenter. Les spectaculaires évasions qu'elle organisa pour arracher son mari, Raymond Aubrac, des mains de Klaus Barbie notamment, font partie de la légende. Elle-même en fit le récit en 1984 dans un ouvrage intitulé Ils partiront dans l'ivresse (Seuil). Une bande dessinée américaine avait déjà, dans les années 1950, immortalisé l'histoire de « Lucie to the Rescue », sans en référer d'ailleurs à la première concernée. Mais de Lucie Aubrac après la guerre, que sait-on ? Nommée membre de l'Assemblée consultative provisoire d'Alger puis chargée de superviser les Comités départementaux de Libération, elle est une des rares résistantes à qui sont confiées de telles responsabilités officielles. Comment a-t-elle tenté de poursuivre son action de résistante après 1945 et pourquoi ne s'est-elle pas lancé dans la carrière politique ? C'est ce que lui ont demandé Laurence Klejman et Florence Rochefort.

Lucie AUBRAC : J'ai été membre de l'Assemblée consultative issue de la Résistance. Je pensais participer au renouveau politique d'un début de vie parlementaire dans la France libérée, mais je ne me suis inscrite dans aucun des partis qui se sont reconstitués ou créés en 1944-45, et donc je n'ai pas été candidate lors des deux élections successives aux Constituantes.

Quand Waldeck Rochet, en octobre 1946, m'a proposé d'être seconde sur la liste qu'il avait constituée en Saône-et-Loire, liste de la Résistance Unie, j'ai accepté. Arrivée en Saône-et-Loire pour la campagne de ce scrutin de liste, Waldeck Rochet a accepté qu'après lui figurent le Secrétaire de la Fédération du PCF, et un bon militant PC. Je me suis retrouvée quatrième et j'ai fait avec eux toute la campagne, en précisant ma spécificité de résistante et mon indépendance. La liste n'a eu que trois élus…

Je me suis engagée ensuite dans un mouvement créé par Yves Farge pour la défense de la Paix. Ce fut la grande campagne contre la bombe atomique dite « Appel de Stockholm ». Je l'ai quitté quand j'ai compris le rôle dirigeant qu'y jouait l'Union Soviétique par l'intermédiaire du PC français. Je ne suis pas du tout anticommuniste. J'ai été moi-même de 1930 à 1937 aux Étudiants communistes, mais je n'aime pas les appareils.

J'ai présidé un temps les « Femmes du MLN » et mes contacts avec Claudine Chomat et l'Union des femmes françaises n'ont pas été heureux. J'avais l'idée de faire un journal de femmes. Comme co-fondatrice du mouvement Libération, j'avais droit à une attribution de papier, à cette époque très sévèrement contingenté. En 1945 ne pouvaient paraître que les journaux qui n'avaient pas collaboré et ceux issus de la Résistance. J'ai appelé ce journal Privilège de femmes et mon premier éditorial commentait, en l'actualisant, le début d'une fameuse citation de Louise Labbé, au XVIe siècle, « Étant le temps venu ». Pour moi, le mot « privilège » signifiait avoir la puissance et la compétence de…, dans le sens du XVIIe siècle. Cela signifiait qu'en 1945, les femmes avaient acquis enfin le doit d'être à part entière dans la vie politique, économique, intellectuelle du pays.

Ce fut pour moi une expérience exaltante. Madeleine Jacob faisait la chronique judiciaire, Gertrude Stein la critique de théâtre, Louis Saillant expliquait la Sécurité sociale et j'avais des couvertures de François, Jean Eiffel, Peynet. Bien entendu, mon journal n'a pas duré longtemps - 13 numéros - : trop intellectuel, peut-être, mais surtout sans appui solide. Il apparut comme un concurrent du journal des femmes de l'UFF et de celui des femmes du MLN. Pour ne pas être en faillite, nous avons, mon mari et moi, payé pendant plusieurs années jusqu'à extinction toutes les dettes que j'avais faites.

C'est alors que j'ai investi mon besoin de militantisme dans le Mouvement de la Paix, puis dans des engagements en faveur des pays qui se battaient pour leur indépendance : l'Indochine d'abord, l'Algérie ensuite.

Je n'ai plus alors fréquenté de mouvement politique. Ce n'était pas commode pour moi : pour toute une frange socialiste, j'étais communiste ; pour les communistes, j'étais anar ou trotskiste. Mais je n'ai jamais rompu avec mes amis de l'un ou l'autre camp. C'est tout de même là qu'on trouve le plus de dévouement sincère sans ambition ou carriérisme.

La politique elle-même : on m'a proposé plusieurs fois de faire partie de cabinets ministériels, Farge le premier. J'ai finalement souhaité reprendre mon métier de professeur d'histoire. Je l'ai d'ailleurs interrompu quelques années pour faire partie d'une commission historique qui étudiait l'évolution de la vie politique en Europe après 1933. C'était intéressant. Nous interrogions les politiques, les diplomates, tout le monde responsable entre 1930 et 1940. Quand la commission est arrivée à l'Ile d'Yeu pour interroger le Maréchal Pétain, le Maréchal a dit : « Pas la femme ». J'ai dû rester dehors. Il faut dire que par un hasard extraordinaire j'avais été tirée au sort comme juré au moment de son procès, et bien entendu récusée.

J'ai bien compris alors que j'avais fait les bons choix dans ma vie de résistante et de militante. J'ai enseigné l'histoire avec passion. J'ai remarquablement réussi ma vie conjugale. Mais il me reste maintenant à accompagner dans leurs revendications toutes les femmes d'ici et d'ailleurs pour qui le « temps » de Louise et de la Libération n'est pas encore tout à fait « venu ».

Source :

Florence ROCHEFORT et Laurence KLEJMAN, « Lucie AUBRAC », Clio, numéro 1/1995, Résistances et Libérations France 1940-1945

http://clio.revues.org/document529.html