samedi 17 février 2007

Harrison Begay

N'est il pas magnifique?





Considéré par beaucoup comme le doyen des artistes traditionnels Navarro, Harrison Begay est né en novembre 1917 dans l'Arizona. Il a grandi dans une famille qui élevait des moutons et des chèvres pour se nourrir. Il y avait un poste de commerce célèbre à Canyon Keams, au nord de sa maison, où des familles Navarro négociaient la laine contre des produits alimentaires et des produits finis. La plupart de ce qui était nécessaire à la famille des Begay a été trouvé sur leur propre terre.
à huit ans Begay quitte la maison pour une pension. C'est alors qu'il entend parler anglais pour la première fois. Il revient chez lui un an plus tard. en 1934, à dix-sept ans, il entre à l'école indienne de Santa Fe qui venait d'être fondée par Dorothy Dunn et Geromina Montoya.
En seulement cinq ans d'internat (1932-1937), Dunn a créé un programme d'enseignement d'art à l'école qui s'avèrera finalement être une influence majeure sur des jeunes artistes indiens incluant Begay et ce sur presque trois générations. Avant les écoles d'art Navarro n'avaient aucune tradition tribale de peinture. Les artistes comme Begay ont adopté le style appris par l'école qui a finalement été reconnu comme le "Studio Style."
En 1936, un étudiant de Dunn, Begay peint la "Course de chevaux Navarro". Il vend son œuvre la même année à Charles Mc C. Premier magistrat pour 12$. Il est maintenant dans la collection du Musée du Sud-ouest à Los Angeles.
Begay a terminé ses études à Santa Fe en 1939 et a étudié plus tard l'architecture au collège de Black Mountain en Caroline du Nord avec une bourse de la Commission indienne. Il a servi comme fresquiste dans le "Works Projects Administration", un programme majeur qui a embauché des artistes pour créer des travaux publics pendant la Dépression. Bien que l'on ne connaisse pas l'emplacement de ces peintures murales, commençant en 1939, Begay a aidé à peindre les peintures murales célèbres que l'on peut toujours voir au poste de Commerce de Maisel dans l'Albuquerque, au Nouveau Mexique.
Harrison servi pendant trois ans dans l'armée de terre des Etats-Unis en Europe et l'Islande pendant la Deuxième Guerre mondiale. En retournant à la vie civile il a pris le nom Navarro Haskay Yahne Yah "au Guerrier qui s'est approché de son ennemi". Il vit de son art depuis.
En 1946 Begay a reçu une récompense financière lors de la première compétition Annuelle de peinture indienne au Musée Philbrook d'Art à Tulsa, dans l'Oklahoma. Pendant les années 50 Begay monte les "Tewa Entreprises" à Santa Fe pour promouvoir et vendre les reproductions des œuvres d'artistes Navarro.
Durant son enfance et son adolescence passées dans la réserve, Begay n'avait pas connaissance de son héritage religieux et cérémonial. Pendant les années 50, en cherchant un nouveau stimulus créateur, il a consulté un livre sur des légendes Navarro de l'artiste Don Perceval. Cela a attisé sa curiosité pour les cérémonies Navarro traditionnelles, qui sont devenues le sujet de ses peintures.
Une des conséquences malheureuses de la lutte de Begay contre l'alcoolisme a été la nécessité de vendre son travail bien loin de sa valeur pour répondre aux besoins immédiats d'argent avec pour effet de faire chuter la côte de toute son œuvre pendant des années. Malgré cela Begay reste mondialement reconnu. Il a gagné beaucoup de récompenses y compris une spéciale du gouvernement français en 1954 pour ses contributions à l'art.
Il a gagné des récompenses en 1967, 1969 et 1971. Son œuvre est présente dans quasi-totalité des expositions et publications d'art Indien, dans les collections permanentes de musées majeurs partout dans le monde, y compris le Musée d'Art Moderne et le Musée de l'Indien d'Amérique de New York et à Los Angeles. En 1990 Begay a été invité au Japon pour montrer son œuvre. Il a emmené 45 créations et les a vendues en trois semaines.
Son travail a été comparé à celui de Bucklew, ce qui peut expliquer sa popularité au Japon. En 1995 Begay a reçu le "Native American Masters Award" du Musée Heard à Phoenix.
Maintenant octogénaire, Harrison peint toujours quelques heures par jour malgré sa mauvaise vue. Il vit àGreasewood, dans l'Arizona, près de son lieu de naissance.


Celui là est à moi !!!! Il y a l'homme et la femme (je ne devrai pas tarder à avoir le 2ème, enfin j'espère !!) comme souvent lorsqu'il peint des danseurs. je pense qu'il fait la danse du dreamcatcher (attrapeur de rêves, plus exactement chasseur de cauchemars), mais ça reste à vérifier... Cependant ce qu'il tient dans ses mains ressemble à s'y méprendre à des Dreamcatchers...

lundi 12 février 2007

Hurt - Christina Aguilera

Voilà ma dernière lubie... J'aime carrément pas Aguilera d'habitude, je n'ai jamais acheté un de ses disques, mais là... là faut reconnaitre... c'est du béton... un clip aux accents des ailes du désir (sans les anges) sur un texte de perte-introspection... ça le fait... 'fin, moi je trouve... c'est mon avis et comme d'hab je le partage... le clip ici

Hurt

Seems like it was yesterday when I saw your face
You told me how proud you were but I walked away
If only I knew what I know today

I would hold you in my arms
I would take the pain away
Thank you for all you've done
Forgive all your mistakes
There's nothing I wouldn't do
To hear your voice again
Sometimes I want to call you but I know you won't be there

I'm sorry for blaming you for everything I just couldn't do
And I've hurt myself by hurting you
Some days I feel broke inside but I won't admit
Sometimes I just want to hide 'cause it's you I miss
You know it's so hard to say goodbye when it comes to this

Would you tell me I was wrong?
Would you help me understand?
Are you looking down upon me?
Are you proud of who I am?
There's nothing I wouldn't do
To have just one more chance
To look into your eyes and see you looking back

I'm sorry for blaming you for everything I just couldn't do
And I've hurt myself
If I had just one more day, I would tell you how much that
I've missed you since you've been away

Oh, it's dangerous
It's so out of line to try to turn back time

I'm sorry for blaming you for everything I just couldn't do
And I've hurt myself

By hurting you

samedi 10 février 2007

God save la France: rencontre avec Stephen Clarke


La meilleure illustration de la complexité de l'esprit français, de ses profonds paradoxes, est peut-être le fabuleux accueil qu'a reçu l'auteur de God save la France, à la parution dans l'Hexagone de son féroce guide de survie destiné à ses compatriotes en exil.

Son truculent ouvrage, d'abord distribué sur le site Internet de l'auteur avant de devenir un best-seller en Grande-Bretagne, décrit avec une férocité trempée d'humour les hilarantes tribulations d'un Anglais à Paris.

La meilleure façon de ne pas déprimer
« Les meilleures critiques que j'aie eues sont en France », explique l'auteur en entrevue au Guide culturel, « un magazine féminin français a même écrit que mon ouvrage était la meilleure façon de ne pas déprimer à la rentrée. C'est le truc avec les Français : ils acceptent la critique si c'est juste, ils sont impitoyables avec eux-mêmes, ont cette capacité de rire d'eux-mêmes. »

Survivre sur les trottoirs parisiens
Pourtant, God save la France décrit le pays sans complaisance, par les yeux d'un Britannique qui débarque sur l'étrange planète France et cherche à y survivre, avec son français balbutiant et ses illusions sur les femmes et le travail. Stephen Clarke explique que, malgré les apparences, son livre est plein de tendresse pour la France, un pays où il a tout de même choisi de demeurer, après tout. Pourtant, confirme-t-il, même si son livre est une sorte de caricature, il est vrai que « la tension est omniprésente dans ce pays, mais c'est vrai aussi d'autres pays. Je me suis moqué des pratiques françaises parce qu'elle étaient différentes des miennes, mais dans le deuxième tome (déjà paru en Europe), Paul West va en Angleterre et se moque des Anglais. » Juste retour des choses.

Le client, cet emmerdeur, ce roi décapité
Il faut dire que son héros en bave à Paris, surtout au début, zigzaguant maladroitement entre les crottes de chien et les salves des citoyens de mauvaise humeur. Stephen Clarke explore ainsi la curieuse façon qu'ont les Français de voir la notion de service à la clientèle : « cette notion, nous les anglophones, et je pense que c'est pareil ici au Québec, on l'a intégrée. Le client est roi, mais qu'ont fait les Français avec le roi? Ils l'ont décapité. En France, souvent, le client est vu comme un emmerdeur. Qu'est-ce qu'il veut celui-là? Je lis le journal !, se dit le serveur. »

Identité française
Malgré cela, la France n'est pas le monstre d'inefficacité que veulent bien parfois décrire les observateurs étrangers. Pourquoi? Parce que, dit Stephen Clarke, « même si un Français a une semaine de travail de 35 heures, que fait-il de ses loisirs? Il prend sa voiture française, la remplit d'essence française, part dans sa maison de campagne française ou dans un hôtel français et mange français. Vous donnez les 35 heures à un Anglais, il va prendre le premier avion pour la Bulgarie ! »

La joie sous la crotte
Cette forte identité nationale des Français a donc ses travers, mais aussi son pouvoir d'attraction, y compris pour Paul West, qui finira par apprendre les codes de cette société, pour y trouver du plaisir « comme on apprend un jeu vidéo un peu difficile ». Il y a donc de la joie, parfois, sous la crotte des trottoirs parisiens, pour qui sait naviguer. Et c'est sans compter les femmes... n'est-ce pas, Paul ?

God save la France
Stephen Clarke
Traduction: Léon Mercadet
Nil éditions

Critique publiée par Florence Meney ici

Kiffe kiffe demain - Faiza Guene


Doria, quinze ans, vit seule avec sa mère dans un appartement de la banlieue parisienne. Elle retrace les petits et grands événements de sa vie, au lycée, dans la cité, ou l'appartement... Elle nous présente sa mère, femme de ménage exploitée dans un hôtel. Ses amis de la cité "Paradis", notamment Hamoudi, qui la connue "pas plus haute qu'une barette de shit" et lui récite Rimbaud. Et puis aussi, la psy, les profs, les assistantes sociales qui ne comprennent pas toujours. Elle nous décrit aussi l'absence de son père, parti refaire sa vie au Maroc. Elle nous décrit enfin son univers, partagé entre ses rêves, sa réalité et la télévision... Le tout avec un esprit acéré, vif, humoristique même face à l'adversité...

Salam Cinéma - Moshen Makhmalbaf


Dédié au centenaire du cinéma, ce film est l'histoire de son propre casting. Entre documentaire et fiction, il offre une véritable réflexion non seulement sur le cinéma, mais également sur l'art et la création.

Un célèbre cinéaste iranien - Mohsen Makhmalbaf - projette de faire un film à l'occasion du Centenaire du cinéma. Il fait paraître, à Téhéran, une petite annonce dans la presse pour recruter cent comédiens. Il avait prévu 1000 formulaires et 5000 personnes se présentent... C'est l'émeute, les candidats sont piétinés et blessés dans la foule... Makhmalbaf auditionne des dizaines de femmes et d'hommes devant la caméra. Autant de témoignages, tour à tour drôles et émouvants, de la réalité iranienne. Grâce à son dispositif cinématographique, le réalisateur nous laisse voir et comprendre ceux qui, d'ordinaire, se taisent ou se cachent : intellectuels, étudiants, enfants et surtout femmes. C'est le témoignage, une fois de plus, de l'importance capitale du cinéma dans ces sociétés.

Se mettant en scène dans son propre rôle, Makhmalbaf n'épargne pas le spectateur d'une interrogation sur le pouvoir et son aspect toujours impressionnant et dictatorial. Abordant ses éternels questionnements sous un aspect plus léger, il n'en reste pas moins, ici, dans la continuation de ses premiers films. On regrette peut-être que ceux-ci, beaucoup plus corrosifs, ne fassent pas partie du coffret, d'autant que les bonus nous donnent envie de les voir.

L'interview du critique Stéphane Goudet, nous offre une bonne analyse du film. Dommage que les extraits des films qui y sont cités soient de qualité si médiocre. Trop sombres, ils semblent n'être présents que pour accréditer la citation et n'existent pas en eux-mêmes. Seul document intéressant de ces bonus, il surpasse l'affligeante et inutile préface de Mahmoud Chokrollahi. Dite sur un ton monocorde, elle égrène inutilement le déroulement du scénario.

De même le documentaire Closeup, long shot signé Moslen Mansouri et Mahmoud Chokrollahi, parle d'un film d'Abbas Kiarostami auquel Makhmalbaf a collaboré de près. Compilation de témoignages inintéressants, il donne à Makhmalbaf une place de génie absolu tandis que tous ceux qui l'ont connu avant la gloire s'en gargarisent.
S'il est dommage de ne pas profiter du support pour pouvoir voir le film en différentes versions linguistiques, on regrette encore que les courts-métrages inclus ne soient pas meilleurs et mieux présentés... Gratuits, on ne sait ni d'où ils viennent, ni pourquoi ils figurent sur cette galette.

DVD Salam Cinéma de Moshen Makhmalbaf, Collection Mk2 découvertes
Zone : 2 - Langues : VOSTF, VOSTA - Son : Mono Persan
Disponible depuis mai 2003

Critique publiée par Anne-Laure Bell ici

Indochine/Brian Molko


Je pars, je ne reviendrai jamais
Bientôt le monde m’aura oublié, tu sais
Que j’aille…
Tu vois

Je recherche un endroit pour me cacher et pour me faner en paix
Ne jamais les croire
Quand ils t’en parleront…
Si tu pouvais me voir

Je partirai et je resterai
Seulement vêtue de toi
Souviens-toi encore
Quelques fois de moi
Et ne leur pardonne pas

Get me out of this place [3x]

Je pars je ne reviendrai jamais
Des roses
De l’eau de rose sur moi
Deux filles dans un jardin
Un jardin étrange
Mais retiens-moi par la main
Et si demain tu ne me rejoins pas
Alors continue sans moi

Je partirai et je garderai que des restes de toi
Souviens-toi encore
Quelques fois de moi
Mais ne leur pardonne pas

Get me out of this place
Get me out of this town
Before I drown in your deep
Pink Water
I don’t remember your face
I can’t remember your frown
Because I’ll drown in your deep
Pink Water

Ten, nine, eight, seven, ... one

Je pars, je resterai
Seulement vêtue de toi
Souviens-toi encore
Quelques fois de moi
Et ne leur pardonne pas
Je partirai et je garderai que des restes de toi
Souviens-toi encore quelques fois de moi
Mais ne leur pardonne pas

Get me out of this place
Get me out of this town
Before I drown in your deep
Pink Water
I don’t remember your face
I can’t remember your frown
Because I’ll drown in your deep
Pink Water



Bouhhhh j'adore !!!!!!

K-Maro

Les frères existent encore

On parle de frères, on parle de sang, on parle de respect
On parle de ceux qui ne sont jamais partis, sont restés
Malgré les corps et les colères,malgré les claques et les galères
Ceux qui se rappelleront toujours du mot amitié
Ceux qui te parlent et que leur regards est sincère
Ceux qui te prennent sur leur dos pour sauter les barrière
Ceux qui connaissent pas la peur quand on marche ensemble
Ceux qui ont le même cri la même foi même quand le coeur tremble
Mais ce monde a perdu tout sens d'unité
Tout sens d'humilité, le bon sens s'est arrêté
Les soldats tombent la trahison en bouche
Mort de regret,et le soleil se couche
Sur la nuit de ceux qui avaient leurs noms gravés dans leurs prières
Qui aurait pu dire aujourd’hui qu'ils ont pavé leur vie d'hier?
C'est pour ça que j'en ai fait mon combat
Et je vais garder les miens aussi longtemps que mon coeur tiendra

The sun don't shine forever
Faut qu'on se lève,qu'on se bouge,
Qu'on se parle et qu'on se batte together
Autour de nous il y a trop de gens qui perdent le Nord
faut qu'on reste fort et qu'on y croit encore
The sun don't shine forever
Faut qu'on se lève,qu'on se bouge,
Qu'on se parle et qu'on se batte together
Autour de nous il ya trop de gens qui perdent le nord
Il faut qu'on reste fort,les frères existent encore

S'il fallait qu'un jour ce monde soit plus fort que moi
Et qu'il m'enlève tous les miens tout autour de moi
Ce sera le perfect time to say goodbye
Je partirais le coeur fier with a tear in my eye
Alors on s'attache et on lache pas
On a un code d'honneur sur un frère,on crache pas
Les mots,on les mâche pas, les promesse ,on les casse pas
S'il y en a un de nous qui reste,on reste tous et on passe pas
On sait ce qui nous unit,on sait ce qui nous détruit
On sait que trop donner,peut nous revenir en mépris
On sait que tout ce qui monte redescend
Alors on ne prend rien pour acquis et on avance a pas prudent
Dans les hauts,dans le bas,faut rester entier
S'l y a des vents qui soufflent,frère,faut rester ancré
C'est pour ça que j'en ai fait mon combat
Et je vais garder le mien aussi longtemps que mon coeur tiendra


j'adore ce texte très parlant sans jeu de mots...