dimanche 28 février 2010

Lis tes ratures !!



Mon cours de littérature m'a réservé pas mal de surprises... Je pensais pouvoir exprimer durant cette matière, toute la lave narrative qui sommeille en moi... Eh bien non !! J'ai du composer avec les règles de l'information et de la communication... à savoir le contenant prime sur le contenu... mais je reste persuadée que les deux ne sont pas incompatibles...

La littérature est un vaste champ de découverte, d’exploration et d’étude par la richesse et la quantité d’œuvres et la diversité de thèmes, de sensibilités qu’elle contient.

Ainsi, par le biais de ce cours j’ai pu approcher de plus près la critique littéraire et constater combien elle s’avère être un exercice de style et de créativité bien plus complexe qu’il n’y parait !

De la critique profonde et sincère de l’éditeur qui sait de quoi il parle pour avoir lu l’œuvre sur laquelle il s’exprime, à celui qui par des tours de passe-passe rhétoriques bien appliqués, fait beaucoup de vent. C’est impressionnant, décevant et surtout assez écœurant de voir comment le monde de la culture est abordé, surtout de la part de personnes qui s’en disent parfois les garants, voire les protecteurs… Peut-être est-ce ma seconde peau lacanienne qui me fait attacher autant d’importance à la valeur des mots mais aussi à la sincérité. La sincérité de prendre le temps de lire ce qui a pris du temps à être écrit, la sincérité de ne pas dire ce que l’on ne pense pas juste pour rester dans un système de valeurs auquel on se sent obligé d’adhérer.

C’est ainsi que l’on assiste stupéfait à l’avènement de romans primés par de prestigieuses organisations et pour lesquels seuls de sérieux doutes sur cette légitimité nous étreint, pendant que d’autres beaucoup moins plébiscitées et médiatisées sont mises au placard sans aucune raison, si ce n’est le seul fait de n’avoir pas même été lues…

L’homme en période de mal-être se tourne souvent vers la consommation. Il en va de même pour le roman. Pour faire face à ce qu’il ne peut que supporter car il se pense incapable de faire autrement, le peuple se tourne vers une consommation boulimique et sans appétit de lectures… Il n’en distingue plus les saveurs, les variations, voire mêmes les différences parfois flagrantes et se contente de piocher dans ce buffet poser sous son nez…

Normal me direz-vous, c’est fait pour cela… Mais dans ce cas qu’attend donc le roman pour se hisser au niveau, quel qu’il soit, de son public et lui offrir ce qui lui redonnera l’envie de faire la différence… ? Cette différence qui se répercutera partout dans son comportement, qui fera de lui un être plus exigeant et donc plus à même de comprendre, d’analyser et d’apprécier… en toute liberté…