36 - Lac Placid
Que laissent les tempêtes sentimentales successives sur les reliefs sauvages de nos affects déjà bien escarpés par les déchaînements de tourmentes tout au long de ces jours qui durent des siècles dans notre petite temporalité bien humaine… ?
Le calme après la tempête dit on….
Le bouillonnement éruptif de nos sensations enflammées, après s’être outrageusement déversées en des torrents incandescents d’une rage de vivre embrasée d’impatience d’un temps qui ne va jamais à la bonne vitesse, se tempère sous l’effet calmant d’une nature qui dulcifie toujours tout, s’apaisant lentement pour s'assoupir entièrement…
Lac placide de toutes émotions, mer huileuse de vibrations impassibles, ce volcan que nos pulsions ravitaillent et entretiennent fébrilement en cachette s’éteint tristement aux yeux d’un monde tétanisé par sa démence, gardant en son antre la fureur d’une lave bien trop ardente et si peu appréciée qu’il couvera sous ses cendres jusqu’à la prochaine éruption effervescente devenue autonome…
Archéologie sentimentale où l’amour et la haine en parfaits jumeaux et fidèles extrêmes si proches, ne peuvent que se partager la virulence de besoins bien trop profondément enracinés en notre essence, la violence de manifestations bien trop contradictoires amarrées à la quintessence de nos appétits nécessaires tant revendiqués, tant controversés…
Ne peut rester alors que le pondéré d’un calme tant prétendu enfin revenu, un non ressenti qu’il faut absolument vivre… de la passivité qui laisse l’ébullition nidifier et incuber en toute liberté loin… très loin au fond de nous… très loin, loin des regards… La nature revêt son habit de verdure et de sérénité absolue…
Tout rentre dans « l’ordre »…
12-12-2002 (oh ben y en a des 2 là dedans...)
Bon anniversaire Callem !!
1 commentaire:
C'était donc un concours pour écrire les phrases les plus longues et quand même équilibrées sur le rythme des "saisons".
Belle participation.
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