samedi 17 avril 2010

L'humour resistant...




"Du fond du lit dont vous ne pouvez plus bouger, par la voix d’Anise Postel-Vinay, par cette opérette que vous nous léguez, par vos cent années de souvenirs et d’Histoire, par les douleurs, les souffrances que nous ne pouvons qu’envisager approximativement, par les espoirs de joies excipées puis vécues, par ce passé présent jusqu’à demain, vous faites de nous des êtres vivants… par le vivant qui est en moi, par cet héritage gracieux et inestimable, par le besoin reptilien de mon âme, par l’amour sans concept des battements de mon cœur, je me souviens de vous aujourd’hui Madame, je me rappellerai demain qu’il ne faut pas oublier hier… et à mon tour, je donnerai… aussi longtemps que possible… jusqu’à toujours… Merci d’être si… exceptionnelle…"
C'est ainsi que j'avais commencé mon hommage à Germaine Tillion alors qu'elle était encore vivante (un an en fait, avant qu'elle ne fasse de nous d'éternels orphelins)...
Je n'ai pas pour habitude de ressortir du grenier de ce blog de vieux posts, c'est pourquoi je ne prends qu'un passage de ce que j'ai déjà écrit, mais si je reviens aujourd'hui avec ce même profond sentiment pour cette immense dame, c'est suite à un commentaire fait cet après midi à son sujet par Etienne Moulron, que je vous encourage à aller lire et pourquoi pas de vous promener sur les divers liens qu'il propose...
"Il y a des marées dans les affaires des hommes", disait Shakespeare... j'aime énormément cette citation, car elle reflète à merveille le remous qui agite en permanence nos vies, mais aussi la faculté que l'on peut, ou pas, avoir face aux situations et aux décisions à prendre... A une époque où ces décisions me paraissent insupportables de manque d'humanité, dans une société qui rivalise de Lapins Crétins, pour nous rappeler combien nous oublions vite ce que l'histoire nous enseigne inlassablement, il subsiste, heureusement des petites perles de lumière qui continuent de briller et de faire vibrer l'aura de ces êtres exceptionnels, comme le fut Germaine Tillion, que nous avons (eu) la chance de croiser et qui eux, ont su surfer sur les grandes marées, même en mer fermée...
A Germaine... Merci Etienne !!


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