jeudi 24 février 2011

Les plus fous...



Je suis poursuivie par les flics de la France entière... !! Je ne sais pas vraiment pourquoi moi, mais eux semblent le savoir... Partout où je passe, je suis recherchée pour meurtre alors que je n'ai rien fait (évidemment !!) mais je ne peux pas le prouver (évidemment........). Je finis par me faire attraper, j'explique mon cas à la théorie de schtroumpf amassée autour de moi, et là ça part en sucette, une partie de la marée-chaussée prenant mon partie, l'autre étant persuadée que je dois aller direct sur le bucher sans passer par la case départ... On me demande si je ne connais pas telle personne... Je réponds que non... Mais il s'avère que je mens !! Du coup je perds le peu de crédibilité que j'avais et me voilà à batailler pour tenter d'expliquer comment mon nom est associé (on ne sait par quel mystère) à celui de la personne en question... Ne me demandez pas son nom, puisque je vous dis que je ne la connais pas cette personne !!
Tout près de nous, passe une petite fille de 6-7 ans, pieds-nus... Je me précipite et préviens que c'est ELLE l'assassin... Le scepticisme de certains policiers prend une plus value phénoménale tandis que les autres restent méfiants... J'essaye de les prévenir qu'il ne faut surtout pas l'approcher parce qu'elle est vraiment très dangereuse, mais trop tard, plusieurs se sont déjà fait taillader par ses coups de pieds ou juste en les touchant de la main... Une "flikette" m'enlève mes menottes et j'en profite pour me ruer sur mon copain qui vient d'arriver sur les lieux et qui connait la situation... "Welcome Darling, il était vraiment temps que tu arrives, ça devient rock'n roll là...). On lui court après pour tenter de l'arrêter et sur notre passage on ne croise que des gens mutilés et terrifiés ou carrément des morts... On fini par la coincer dans un bâtiment qui ressemble à un hôpital mais qui n'en est pas un, et là aussi on prévient qu'il ne faut surtout pas l'approcher... On arrive enfin à l'attraper, elle blesse mon ami à l'épaule, le bâtiment se transforme en véritable hôpital cette fois, où un médecin le soigne immédiatement, tandis qu'un autre m'aide à la désarmer... Pour ça, il faut, après l'avoir camisolée pour éviter le toucher de ses mains, retirer une à une les lames de cutter qu'elle a d'implantées sous la voute plantaire... Elle me regarde tranquillement avec un petit sourire machiavélique puis un de ses yeux devient vert pomme... Par je ne sais quel moyen elle l'active et me dit "Vous allez tous crever...", toujours en souriant sadiquement... Je la chope et la jette dans chiottes (bien pratiques ceux là à portée de main quand il y a besoin, n'est-il pas ??). Mon copain revient avec l'épaule bandée, mais tout frais. Je lui explique la situation et il me dit qu'il faut qu'on évacue immédiatement tout le monde parce que le truc vert, c'est une mini bombe nucléaire... On dit donc à tout le monde de virer au plus vite, le plus loin possible et un type nous dit que c'est trop tard, que ça a déjà pété à New Delhi... On lui répond que ça ne doit pas être la même chose et on continue d'évacuer le plus de monde... On entend un "pouuuuf" avec une sale fumée verte qui se répand... Je pousse mon copain de toutes mes forces dehors et je ferme une énorme porte en bois derrière moi, en sachant que ça ne protègera que dalle, c'est un putain de nuage sans frontières...
Cette histoire rocambolesque, c'est le rêve que j'ai fait cette nuit... Je l'ai trouvé tellement zarb que j'ai décidé de l'offrir aux psy en herbe ou philosophes aguerris qui pourraient se cacher derrière vos écrans, afin qu'ils, s'ils le peuvent et/ou le veulent, tentent d'en extirper quelques bribes d'une éventuelle et surement non moins nébuleuse relation de cause à effet... D'où j'ai bien pu tirer tout ça ?? Et puis, je me suis dit que peut-être, certains d'entre vous, les plus courageux surement, auraient là l'occasion de déposer eux aussi leurs rêves... Qu'ils soient fous, drôles, inquiétants, débilitants (suis une spécialiste de la chose), bref, tout ce que nos activités nocturnes inconscientes laissent trainer sur l'oreiller à notre réveil...

2 commentaires:

Claudio a dit…

Il pleuvait des cordes en ce dimanche matin et la séance de course à pied prévue se présentait très pénible. Concentration totale sous un équipement lourd et peu seyant, je suis trempé en moins d'une minute. Plus qu'une heure 29 à courir, ça devient bon.
C'est pourtant, dans la minute suivante, que la vie s'éclaircit.
Le trottoir n'est pas large et le caniveau s'est fait rivière sur la corniche du bord de mer. Ne pas se faire écraser, ne pas se faire éclabousser et regarder ses pieds pour protéger les lunettes par la visière baissée. Voilà les objectifs.
C'est sans compter sur les rencontres inattendues. Des petites bottines à lacets font un quart de tour devant moi. Je lève la tête. Un immense parapluie bleu et blanc remplace le ciel. Une petite femme frêle est dessous. Une bien vieille femme qui sourit à ce zombie dégoulinant en s'écartant pour le laisser passer. "Priorité aux sportifs !"
Mais... mais... mais c'est elle. Oui, c'est bien elle. Elle a des bagues à chaque doigt et des bracelets comme elle chantait autrefois. Les deux regards en dirent plus long que tous les mots et les sourires plus chaud que tous les soleils. L'histoire d'amour dura sept secondes et... chacun pour soi est reparti.
On s'est perdus de vue, l'un remontant, l'autre accompagnant, le tourbillon de la pluie.
Je me suis motivé en pensant et j'ai couru une heure 29 en moins de temps qu'il n'a fallu à mon chrono pour me renseigner.
Puis...
Je me suis réveillé en sentant des gouttes d'eau sur mon front brûlant. C'était l'heure d'aller courir. Dehors, il pleuvait et j'étais déjà trempé et crevé.

Sijavéssu a dit…

Wouhaaaa tu as mis du temps à en mettre un, mais boudiou !! ça valait le coup !!!! Merci Claudio, pour ce partage, pour cette course un peu particulière n'est-ce pas et pour la beauté du texte !!