samedi 2 août 2008

La Faucheuse me drague !!



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Cette conne a quelque chose à me dire manifestement… Mais elle n’y arrive pas, à moins que ce soit moi…
Elle ne parle pas le langage des sourds moi pas celui des morts.
Depuis le temps qu’on se côtoie, ça créé des liens…
Et finalement, elle n’est pas si terrifiante ! Elle feinte… Sa tunique noire, torrentueuse la fait moine… Mais au premier coup de vent, la soubrette je l’ai déjà retroussée… Il n’y a rien, nada, niet, plus personne, pas même un zéphyr…
C’est une dragueuse impénitente qui abuse ses concupiscences. Elle minaude la gueuze… tsss ridicule que tu es… Le bal masqué fait tomber les loups… ta coiffe te voile la face…
Depuis ma naissance elle me tourne autour la péronnelle, elle me murmure son chant du silence l’enjôleuse, me caresse du vélum de sa serre affilée l’ensorceleuse, mais désolée ma mie, je ne mange pas de ce pain là ! Garde tes distances, range tes boniments va-nu-pieds, je ne suis pas preneuse…
Patiente, très patiente, elle attend, calcule, temporise, persévère, se rapproche tendrement, et de sa paisible pérennité elle fusionne avec toutes pénombres à portée de faux…
Petites tentatives, faux espoirs… tu as encore raté…
Qu’as-tu donc, crois-tu, à me proposer qui puisse m’attirer à toi ? Qu’ai-je donc d’exceptionnel qui puisse attiser ainsi ta convoitise ?
En fervente bafouée qui se respecte, rancunière elle devient… piaffante de colère, vengeance et réparation elle exige…
Elle me griffe, me froisse mortellement, me piétine, me laisse en lambeaux, me « marionnettise », me noie à m’étouffer dans mon propre corps, m’abandonne en poudre de moi… Mais en vie, toujours en vie… Saine de corps … Sauve d’esprit … et inversement… Chaque fois un peu plus amputée, mais en vie… plus forte cette fois encore…
Tu peux toujours te pavaner à mes pieds, mais nous le savons toi et moi, sil est des choses que je refuse, il en est que tu ne peux avoir…
Ah !! voilà là ta frustration suprême n’est-ce pas… terrain miné…
Qui de l’humain ou de la moissonneuse est le plus pervers, le plus perfide et le plus puissant aussi ?
Lui qui te vole amours, joies, plaisirs, bonheurs, chagrins, douleurs, sentiments et sensations en somme, à lenteur d’éternité ? Ou TOI, lilliputienne vassale de la Vie condamnée à balayer les miettes qu’elle t’ordonne de ramasser à longueur d’humanité ?
Pauvre camériste universelle ! Demain tu peux me prendre de force, je ne pourrai résister, je le sais… Jamais je ne me donnerai de plein gré, tu n’y peux rien, tu le sais…
A bien y regarder, je suis ton égale, toi pas…
Mai 2007

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Continue à résister !

Anonyme a dit…

J'ai trouvé ce texte magnifique j'en veux encore.Henri.

Phi a dit…

Que te dire, pour ce magnifique texte, on sent le vécu mais surtout l'envie de se battre. continue donne m'en encore ma ptite amie.

Donc simplement bravo.

Et comme toujours de gros bisous de Phi!!!!