mardi 29 avril 2008

7 - Rebellion (2002)

N’as-tu jamais rêvé de vomir à la face du monde cette haine sauvage pour ceux qui te blessent dans ta chair, ceux qui par leur insouciance brisent les doux rêves que ton esprit d’enfant a consciencieusement mis en place pour les imaginer avec cette tendre crédulité et les voir ensuite voler en éclats par un seul acte d’indifférence….

N’as-tu jamais voulu crier ta douleur face à l’incompréhension de cette totale injustice qui dans sa suprême bonté t’a choisie toi pour épancher son insatiable soif de victimes, ambassadrice de l’anéantissement et de l’incompréhension, tu tentes désespérément de combattre cette injustice avec cette armure et cette artillerie que tu penses mortelles, insignifiantes et évanescentes tentatives qui te ramènent inlassablement au même point comme le ressac rejette négligemment les vagues à la côte…poupée de chiffon ballottée entre les méandres de la souffrance et de l’abandon tu attends que la tempête se calme pour reprendre ta route pensant stupidement avoir pris le bon cap alors que tu continues irrémédiablement de nourrir cet odieux et condescendant mécène qui ne rate pas une occasion de resserrer ses liens.

N’as-tu jamais voulu cracher ta rancœur aux condamnables fautifs de ton malheur, candidement ahuris par ton animosité, stupéfaits de cette attitude jugée outrancière et excessive, se retranchant ignoblement derrière les convenances du conventionnel et du paraître, convaincus du bien fondé de leurs agissements…

As-tu jamais voulu exposer ce ravissement violent et provocateur de ton triomphe aux dédaigneux coupables ignorants de leurs violations, consécration d’un périple si pénible que le couronnement n’en est à la fois que plus farouche et timide.

As-tu jamais voulu hurler à la face du monde cette incommensurable joie fauve et pénétrante qui te transcende et annihile tous les affres de l’horreur pour ne laisser qu’une sensation d’enchantement absolu, sentiment aussi dévastateur et ravageur mais dont tu ne craints pourtant pas les manifestations et que tu voudrais exhiber honteusement dans ta fierté sans remords pour voir sur les visages empreints de complaisance le voile fugace du doute…

Oui nous sommes heureux et alors ?


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