dimanche 12 octobre 2008

L'inaccessible



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Il y a quelques mois, je vous faisais part de ma rencontre avec l'Intouchable... L'occasion de me racheter s'est présentée et je lui ai sauté dessus à pieds joints !! Un SDF, avec 2 cleps (ça va souvent ensemble, comme si la galère n'était pas suffisante...). Je lui ai proposé de venir manger, prendre une douche, tenter de l'aider à trouver un hebergement & un taf, après m'être assurée qu'il ne se drogue pas... comment? lui ai demandé...
- Vous prenez des drogues ou autres substances illicites?
- Non mais je bois un verre de temps en temps
Naïve la Sijav? Pas sur !! Primo, il ne m'aurait pas dit qu'il prennait un verre de temps en temps, deuxio pourquoi partir du principe qu'il ment et non l'inverse? Si c'est le cas, de toutes façons, c'est lui le perdant, pas moi...
Après lui avoir laissé mon phone, suis rentrée et je n'ai plus jamais eu de news...
J'ai d'abord mal pris cette attitude. "Mais comment, je lui tends la main et il me snobe?!!"
Puis j'ai réfléchi, je sais je ne devrais pas, je risque de me faire mal...
Eh oui, pas facile de voir, d'accepter que la générosité, notre générosité, ne se balance pas plus à la face de l'autre que l'indifférence... C'est un art de savoir être généreux, un savoir, un atout, une qualité, bref tout sauf une activité qui se pratiquerait sans entrainement.
Savoir quand, comment, à qui, combien, pourquoi et surtout quoi donner, dans quelles conditions...
La générosité peut cacher tant de visages si vicieux à l'insue même de la personne qui se dit ou se croit dans sa plus légitime générosité... avec l'indifférence, au moins, les choses sont claires, on sait où on va...
Alors, mon ego et moi, nous nous sommes réunis en G2 et avons compris qu'être généreux ne veut rien dire si on ne sait pas ce que l'on fait... et ce n'est qu'une minuscule approche... Mais si j'avais su la faire avant, je n'aurais pas été vexée par ce refus...

1 commentaire:

Claudio a dit…

Dans mes petits bouts de papier, sources de prochains billets de blog, je lis dans un coin "se croire généreux parce qu'on fait l'indulgent"
Parce que voilà ce qui se passe aujourd'hui. Nous avons eu la peau des dames patronnesses, et c'est tant mieux. Nous avons réglé son compte, au moins pour certains, à la charité business et c'est tant mieux. Nous avons tourné le dos à la misère organisée par des filières et c'est tant mieux. Il nous reste à tordre le cou aux chanteurs opportunistes, aux bons sentiments médiatisés et à la pauvreté instrumentalisée.
Alos, bientôt, on pourra réapprendre, ENSEMBLE, la responsabilité.