vendredi 1 février 2008

Un p’tit tour et puis revient…

Je me permets de publier ce post, car une "valeur sure" m'a dit qu'il était bon...


« Un typhon fond, font les petites marionnettes… »

Marionnettiste cyclonique ou frère jumeau de David Copperfield, c’est le choix que laisse Vladimir Poutine à ses électeurs pour les prochaines présidentielles qui auront lieu en mars 2008 (décidément chargé ce mars là sur terre…) ! Deux mandats de 4 ans consécutifs à la présidence, voilà ce que permet la constitution russe. Alors pour ne pas être taxé de mauvais perdant et prouver sa bonne foi en montrant qu’il ne joue pas aux osselets avec les hautes institutions représentatives des valeur du peuple, le futur ex-président, en passe de devenir 1er ministre a trouvé la feinte imparable pour rester maitre du jeu… c’est qu’il fallait y penser à ce talon d’Achille dans la magna carta rousskaïa pour en faire une botte de Nevers… c’est qu’il doit l’aimer bien fort son peuple Vladimir l’Humble, pour descendre de la première marche du podium à celle du dessous puisqu’il n’hésite pas à passer chef de l’état à… chef du gouvernement…

Concrètement, il conduit lui même une liste pour les législatives qui viennent d’avoir lieu et les remporte à la Douma avec 62,8% des suffrages… on est loin des 75 à 80 attendus mais ce qui pourrait ressembler à un refus du peuple s’avère en fait positif pour le maitre du jeu… en effet, un plébiscite trop violent eut été suspect… c’est donc enveloppé dans son écharpe de pourcentage significatif qu’il va falloir à présent élire un président… et, oh, quelle étrangeté, apparaît Viktor Zoublov, illustre inconnu nommé récemment 1er ministre et naturellement tout désigné pour cette candidature qui tend les bras à cet acharné de la lutte contre la corruption… et surtout candidat idéal pour former le tandem idéal avec Poutine…

Selon les journaux nationaux russes, ce duo « permettrait d’avoir un vrai Parlement, qui voterait des lois, aurait un calendrier, des objectifs, exercerait un contrôle sur l’exécutif ! » bien sur ! Comment de telles priorités ont elles bien pu échapper aux prérogatives du président Poutine ? Mais rassurons-nous, elles ne détaleront surement pas devant le 1er ministre Poutine… évidemment…

Et ce n’est pas la frange marginale de l’électorat ne cédant pas aux sirènes despotiques qui pourra lutter contre un illusionniste qui part pour mieux rester… surtout après les accusions de trahison lancées ces derniers temps contre les opposants démocrates, comme Gary Kasparov qui osent s’ériger face au maitre du Kremlin soufflé comme un vulgaire fétu de paille…

A bientôt 56 ans, l’avenir de Vladimir Poutine semble assez heureux avec un ciel politique plus que dégagé… même plus besoin de repasser président, qui sait, tout dépendra de son humeur dans quatre ans…

La question que l’on peut se poser outre l’intérêt sincère et viscéral pour l’avenir de la Russie, c’est l’avenir de la France face à cette tactique… la constitution français sur ce point précis est similaire en quelques points à la balkanique, à savoir que rien n’empêche un ancien président d’être nommé 1er ministre par le nouveau président… alors ? Et si Sarkozy se présentait 1er ministre dans cinq ans ? Ou dans 10 ans ? Peut-être un petit changement à faire dans la constitution mesdames et messieurs les législateurs gardiens des intérêts du peuple français… non ?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

ah ben c'est pas trop tôt! Avec tout ce russe que t'apprends, ça fait longtemps que j'attendais un papier "politique".
Ok pour le fond. J'aurais néanmoins aimé savoir, un jour, comment les russes de bases ou les journaux ont réagi au projet de l'OTAN d'installer des missiles en face de chez eux. L'année dernière, seul Courrier International a réagi en disant que c'était très dangereux et d'une imbécilité totale, en première page. Les autres journaux, que tchi. Parce que Poutine, bon d'accord, c'est un sale type, mais à force de vraiment le prendre pour un con systématiquement, on va vraiment l'énerver pour de bon, et on l'aura bien cherché.
La France n'est plus dans l'OTAN? Ben justement, on aurait dû l'entendre!