mercredi 21 mai 2008

De Lorna al Delta sin Cabeza



free music


Bon hier je n'ai pas parlé d'Indiana Jones... que dire? Spielberg et Lucas ont eux-mêmes l'honnêteté de parler de ces films comme étant du blockbuster de série B... on va quand même pas les contredire non plus ho... donc no comment...

Le Silence de Lorna - Les frères Dardenne (Belgique)

"Lorna" entre JP Dardenne et Luc

Bon tout le monde sait qu'ils font parti du cercle très intime des doubles palme d'or, avec "Rosetta" et "L'enfant" en 95 et 2002... et là ça va surement hufler dans mon maquis, mais désolée, je n'accroche carrément pas à leur cinéma... je ne parle pas des thèmes, mais de leur griffe... je trouve leur style trop lourd, trop écrasant, des prises très tristes, grises, lourdes, suffocantes... des plans longs, longs, très longs qui m'étouffent... un actorat tout aussi lourd, empâté... en fait ils décortiquent le coté dramatique à l'extrême et c'est je pense ce qui me gène... Ceci dit, je ne suis absolument pas contre une palme pour ce film, dans la mesure où je ne l'ai pas encore vu... il n'est pas rare que dans une filmographie je n'apprécie pas plusieurs oeuvres de réal que pourtant j'apprécie... Lorna sera peut-être l'exception qui infirme la règle en me permettant d'avoir ce je ne sais quoi qui manque à ma sensibilité pour apprécier les deux wallons roses...
en même temps, je fais partie de ces fous à lier qui n'ont jamais aimé Truffaut ou Lelouch, mais qui adorent Pasolini et Kaurismaki... Eh oui, pourtant dans le genre minimaliste, lent, long avec peu de dial, Kaurismaki se pose là me direz-vous... Ouais !! Mais il y a chez lui une petite flamme qui brille toujours dans ses films, un humour à la fois suranné et corrosif... déjanté et zouf au possible... alors quand j'entends parler de comparaison entre les frères Dardenne et Loach ou Leigh, nan mais ça pas va la tête !! déjà les deux derniers sont très différents, et l'ambiance chez Leigh n'a pas ce coté ciel plombé qui te tomber sur la tête... puis il a d'autres caractéristiques purement techniques que n'utilisent pas les frères Dardenne, qui rendent ses films "vivants"...
Bref, je crois que vous l'aurez compris, suis pas une fan de ce duo, pourtant très largement plébiscité... never mind...

L'histoire
Afin de devenir propriétaire d'un snack avec son amoureux Sokol, Lorna, jeune femme albanaise tout juste devenue belge grâce à son mariage blanc avec Claudy, est devenue la complice de la machination de Fabio, un homme du milieu. Fabio lui a organisé un faux mariage avec un Russe prêt à payer beaucoup pour devenir belge. Mais pour cela il faut se débarrasser de Claudy, la faire evuve. Lorna préfèrerait un divorce rapide et s'invente une vie de femme battue.

Two Lovers de James Gray (USA)

Phoenix & gray

il me semble qu'il était déjà là l'an dernier avec "La nuit nous appartient"... L'histoire d'un couple qui vit sa passion dans le secret, car la fille a pour père un mafieux et lui est directeur d'un cabaret ou un bar qui appartient au père justement... mais là je ne suis pas certaine de ce que j'avance, et j'ai la flemme de chercher... mouais... un film qui ne m'a pas laissé une souvenir impérissable... et manifestement il a repris certains ingrédients pour cette nouvelle réal...
A noter, la présence encore une fois de Joaquin Phoenix, acteur fétiche de Gray... pour la petite histoire, c'est le frère de River Phoenix. Toute la famille porte des prénoms en rapport à la nature (nostalgie hippie des parents?) , Rain et Summer les deux soeurs je crois... River est décédé en 1993 à l'âge de 23 ans, d'une overdose... dans la lignée des Depp, Slater et Reaves, ce James Dean là est parti sans faire de bruit et c'est bien dommage, c'était un acteur terrible !! Il avait incarné un certain Indiana Jones (jeune) dans la dernière croisade, mais surtout "My own private Idaho" où il donne le meilleur de lui et ce qui était pressenti comme un jeu d'acteur hors normes... dommage... voilà, c'était pour la parenthèse... Bon après vérif j'avais bien fait un post l'an dernier sur James Gray et c'est bien avec le film cité plus haut... en relisant le post je constate avec horreur que je viens de refaire le même à quelques mots près... pfff...

L'histoire
New York. Un homme hésite entre suivre son destin et épouser la femme que ses parents lui ont choisi ou se rebeller et écouter ses sentiments pour sa nouvelle voisine, belle et volage, dont il est tombé éperdument amoureux.

Delta de Kornél Mundruczo (Hongrie)

Alors là je dis oui et encore oui !! Ce type est très doué!! voilà une palme que j'aimerai applaudir... mais bon, une fois encore, faut voir le film et ne pas se baser uniquement sur les précédentes réalisations... c'est le réalisateur de "Pleasant Days", dans un style un peu similaire à celui de Bela Tarr (L'homme de l'ombre), comme je le disais à Dominique hier, il me fait surtout penser à Pasolini (le Decameron mon préféré) dans sa façon de filmer "naturellement" sans rien cacher, sans tricher, sans voyeurisme... et puis ce coté aussi "anti normatif"... ça c'est de la liberté comme j'aime !!

L'histoire
Un jeune homme taciturne regagne la nature isolée et sauvage du Delta, un labyrinthe de voies navigables, d'îlots et de végétation luxuriante qui coupe la population locale du reste du monde. Le jeune homme, qui avait quitté le Delta dans son enfance, y rencontre une soeur dont il ignorait l'existence. Frêle et timide, elle est pourtant résolue lorsqu'il s'agit de le rejoindre dans la hutte délabrée qu'il habite. Eloignés de tous, ils se lancent alors ensemble dans la construction d'une maison sur pilotis au milieu de la rivière. Un jour, ils invitent les gens du pays à partager un dîner, mais les villageois n'acceptent pas leur relation « contre-nature ».

La mujer sin cabeza (la femme sans tête) de Lucrecia Martel (Argentine)
Je ne la connais absolument pas... dnc no comment, je laisse la place à ceux qui ont vu ou connaissent... donc un p'tit lien en direct live du fest pas nos envoyés spéciaux :))

L'histoire
Veronica est au volant de sa voiture quand, dans un moment de distraction, elle heurte quelque chose. Les jours suivants, elle semble disparaître, doucement étrangère aux choses et aux personnes qui l'entourent. Subitement, elle avoue à son mari qu'elle a tué quelqu'un sur la route.

Juste deux notes pour terminer ce post, j'en ferai un de taille spécialement dédié à Eastwood après le festiv car il y a beaucoup de choses à dire sur ce personnage lui aussi hors normes et surtout sur sa progression assez impressionnante...
Et puis la présence de Stephen Soderberg encore cette année, mais en compétition cette fois et sans l'Ocean dans ses bagages... il me semble avoir fait un post sur lui aussi l'an dernier... je ne fais que le citer, car je crois que je redirais mot pour mot ce que j'ai écrit l'an dernier...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

tssss, pour une fois qu'on est d'accord (je décoooone), j'ai horreur de Lelouch (c'est la seule fois où je suis partie du cinoche avant la fin, "Itinéraire d'un enfant gâté" c'était). Et en plus Joachin, j'ai déjà dit ailleurs aujourd'hui que je l'aimais beaucoup. Oualà oualà.

Anonyme a dit…

vous m'impressionnez. vos critiques sont à la fois justes et pertinentes et vous avez un style peu banal. vous devriez proposer vos services a des magasines specialises ou professionnels. dommage que l'on ne puisse pas vous contacter directement.
amities cinephiles
stephane b

Sijavéssu a dit…

mince ça craint si on se met à être d'ac Zibra... va falloir remédier à ça vite fait !!

Merci Stephane B. Welcome on board...